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CONSEIL MUNICIPAL - BOURSE DU TRAVAIL

Le Comité de la Bourse du Travail sollicite le renouvellement de la subvention de 600 francs allouée aux cours professionnels.

M. Mérine ne votera pas le crédit parce qu'il estime qu'il est dangereux de subventionner plus ou moins directement la Confédération Générale du Travail. En faisant, il y a quelques mois à peine, cette déclaration l'orateur n'avait alors que des indications assez vagues sur les relations de la Bourse du Travail de Poitiers avec la CGT. Or des renseignements qui lui ont été fournis depuis cette époque il semble résulter d'une façon presque certaine que la Bourse du Travail de Poitiers subventionne la CGT. Que le Conseil examine les comptes de la Bourse et il constatera que les cours professionnels ne profitent pas de la subvention de la ville et que, par contre, une somme annuelle de 125 francs est envoyée à la CGT.

M. le Maire ne partage pas les sentiments qui viennent d'être exprimés par M. Mérine. Il connaît les services rendus par la Bourse du Travail et, chaque année, il a le grand plaisir de constater les progrès des élèves des cours professionnels que M. Mérine lui-même, étant maire de Poitiers, a pu constater avant lui.

M. Mérine s'associe sans réserve à l'éloge que vient de faire M. le Maire, les professeurs des cours professionnels méritent d'autant plus nos félicitations qu'ils ne bénéficient pas de la subvention que nous leur allouons.

L'orateur maintient ses précédentes déclarations, il ne veut pas permettre à la Bourse du Travail d'alimenter les caisses de la CGT.

M. Sauvage. - On pourrait demander à la Bourse la justification de la somme que nous votons.

M. le Maire. - La Bourse n'a même pas les ressources suffisantes pour acheter des établis. Je regrette que la ville ne soit pas suffisamment riche car je voudrais pouvoir accorder à la Bourse 2 ou 3.000 francs.

M. Mérine proclame une fois de plus le mérite des professeurs et maintient que les fonds votés par le Conseil pour les cours professionnels reçoivent une autre affectation.

Le crédit de 600 francs est voté.