0651211/05/1968POITIERS
Invités par un groupe d'étudiants en lettres, deux étudiants de Nanterre étaient hier à Poitiers.
Le but de leur présence : « informer » leurs camarades de province des événements et du sens du mouvement du 22 mars.
L’évènement suscita quelque curiosité. D’emblée, ceux de Nanterre voulurent imposer leur technique : d’abord obtenir un Amphi pour tenir réunion ; ensuite tenter de convaincre les étudiants de Poitiers. Pour le premier point, un Amphi fut trouvé ; pour le second, l’affaire ne se révéla pas si simple : L’UNEF désavouait leur présence.
Aussi, bien des divergences apparurent à la réunion d’information. Des critiques, des options, des positions tantôt convergentes, tantôt opposées, divisèrent l’assistance.
Le porte-parole de Nanterre avoua :
« Nous du 22 mars, nous voulons la révolution » et d’argumenter. La réponse fusa, du fond de l’assemblée : « L’évolution oui, la révolution, non ». Cette voix semblait formuler l’avis de la majorité des présents. Petit à petit, la salle se vidait et des conversations naissaient dans les couloirs.
Un étudiant en sciences nous confia : « Nous ne voulons pas être manipulés par des options politiques ». Son camarade de Lettres a ajouté : « Les étudiants que vous voyez ici s’en rendent compte. Nous avons créés des comités de défense. Ils fonctionnent. Nous continuons ».
DES MOTIONS
- Les professeurs du Lycée d’État de jeunes filles dénoncent l’attitude du Gouvernement et demandent des mesures d’apaisement.
- La FGEP estime que la résolution des problèmes actuels passent par l’élaboration de propositions concrètes.
- Le SNI et la FEN : soutiennent l’UNEF et le SNE Sup. et demandent au Gouvernement de satisfaire aux revendications fondamentales.
le 29/05/2022 à 13:46
Source : Centre Presse
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