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Pas de train, pas de courrier, usines occupées
Grève générale dans l’enseignement primaire mercredi

Poitiers et le département sont paralysés par la grève qui, ce matin, atteindra de nouveaux secteurs, à la suite des décisions prises dans le courant de la journée d’hier, où les réunions des formations syndicales, à tous les échelons, furent particulièrement nombreuses et ont toutes abouti à une décision de grève.

Hier soir, la situation était la suivante dans les différents secteurs :
• SNCF : Grève totale, pas de train, gares fermées. La gare de Poitiers n’était plus occupée. Les cheminots ont assisté hier matin à un meeting.
• EDF : Grève, occupation des lieux, mais pas de coupure de courant.
• Enseignement : Dans le primaire comme le secondaire, les mots d’ordre ont été appliqués. Les élèves ont été acceptés, mais il n’y a pas eu de cours. Même situation aujourd’hui. Toutefois on notait peu d’élèves hier. A partir de mercredi, le Syndicat des Instituteurs lance une grève générale.
• PTT : Grève illimitée des préposés à partir d’aujourd’hui. Pas de distribution de courrier. Guichets fermés ou fonctionnant avec personnel très réduit. Grève des employés des lignes depuis hier matin. Tri-gare : service réduit.

• Situation dans les usines :
- Leclanché-SAFT : Grève ; occupation des locaux.
- Compagnie des Compteurs : Grève ; occupation des locaux.
- Leclanché-Chasseneuil : Grève à 65 %.
- Usine de conditionnement de Saint-Benoit, grève totale, décidée en fin de soirée.
- Duteil Domine : Grève d'une heure hier matin.
- Sochata (Châtellerault) : Grève ; occupation des locaux
- A Châtellerault : Grève des éboueurs,

• ORTF : En grève, mais la diffusion des bulletins d’information traitant l’actualité est assurée en radio comme en télévision.
• Météorologie : En grève depuis hier à 19 heures.
• ZUP des Couronneries à Poitiers : Le Syndicat national CGT de l’entreprise Forclum (construction de la ZUP de Poitiers) appelle les travailleurs de l’entreprise à la lutte générale.

D’autres mouvements ont également eu lieu dans diverses entreprises.

Cette journée s’est déroulée sans incident et, dans le cadre de l’occupation des usines, on a pu voir dans l’après-midi d’hier des responsables des centrales syndicales venir ravitailler les piquets de grève qui devaient rester sur place toute la nuit.

Autre fait : le bruit s’étant répandu que les pompistes étaient susceptibles de faire grève, on a vu des queues se former près des stations-service et de nombreux clients demander que leurs jerricans soient remplis.

Autre conséquence, celle-ci dans le domaine bancaire : d’importants mouvements de retrait de fonds ont été effectués dans la journée d’hier.

Si il n’y a pas eu une ruée sur les denrées alimentaires, un certain mouvement d’achats semble s’être dessiné pour des produits dont on a peur, en raison de la grève de la SNCF, qu’ils viennent à manquer.