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Assurés sociaux pourquoi nous sommes-nous mis en grève ?

- parce que depuis des années, malgré nos réclamations, motions, pétitions sur des revendications justes, nous nous sommes heurtés à une fin hautaine de non recevoir ;
- parce que nous n’avons pu et nous ne pouvons admettre les ordonnances prises par le Gouvernement en matière de Sécurité sociale, ordonnances prises dans des formes illégales, ordonnances qui ne pourront absolument pas résoudre les difficultés de nos organismes ces difficultés étant le fait, dans une très large mesure, du gouvernement opérant de façon constante des détournements de fonds à l’encontre des assurés sociaux.

Ordonnances encore qui n’ont fait qu’aggraver votre situation déjà précaire de salariés dans un département où les salaires sont de 24 pour cent en-dessous de la moyenne nationale.

Ordonnances enfin, qui pénalisent lourdement les budgets modestes là où la maladie s’installe.

Assurés sociaux, notre combat c’est votre combat, comme l’ensemble d’entre vous nous supportons par ailleurs :
- l’inique abattement de zones dont le gouvernement nous avait promis à tous qu’il disparaîtrait progressivement puis définitivement en janvier 1967, abattement qui frappe non seulement nos salaires, mais encore nos Allocations familiales, nos retraites.
- le non paiement des primes de transport accordées seulement à une partie des salariés alors que les prix de transport en notre département sont sinon égaux souvent supérieurs à ceux des grandes villes : un ticket de métro pour traverser Paris de bout en bout ou en faire le tour : 0,60 franc ; un ticket d’autobus pour aller de la place Leclerc aux Trois-Bourdons 0,70 franc.

Autant de raisons auxquelles s’en ajoutent bien d’autres pour que nous poursuivions notre action qui rejoint et se confond avec votre action.

Les Comités de grève des Organismes de Sécurité sociale et de l’URSSAF de la Vienne saluent fraternellement l’ensemble des travailleurs en lutte comme eux :
pour de meilleurs salaires,
pour de meilleures conditions de travail,
pour la conquête des libertés syndicales,
pour que les travailleurs soient en notre pays non des pions ou des sujets, mais des hommes à part entière