CGT

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On nous communique :

« Depuis la déclaration du Président de la République, notre action n’a fait que se renforcer.

Nous devons regarder les choses en face, nous sommes plus nombreux qu’hier dans la grève.

« Le Gouvernement a eu peur, il s’affole et lâche aujourd’hui ce qu’il refusait hier :

« 35 % sur le SMIG ; 65 à 70 F de l’heure aux travailleurs de l’État. Chez les fonctionnaires il passe de 4 % à 13,15 % ; à l’EDF : 20 % pour les petites catégories.

« Mais nous devons être vigilants.

« L’appel à la guerre civile lancé par un Président de la République aux abois a autorisé cette nuit même des manifestations fascistes dans notre ville, aux cris « d’Algérie Française » et des menaces d’attaques contre des bâtiments publics.

« Les gaullistes ont mis dans la rue leurs hommes de main :
- ceux qui, hier comme demain, maltraitaient les candidats de la gauche aux diverses élections ;
- ceux qui chez Citroën, chez Simca et ailleurs matraquent les militants syndicaux.

« Tous les ennemis de la classe ouvrière regroupés en Comité d’Action civique » ou en comité « pour la reprise du travail » ont manifesté à Paris et à Poitiers.

« Venus de toute la France, sortis d’on ne sait où, ils entendent imposer par la violence la fin de notre grève sans satisfaction à nos revendications.

« Conscients de notre puissance, conscients d’exprimer les revendications de la grande majorité des Français ;

« Luttons jusqu’à la victoire !

« Renforçons la grève, renforçons nos piquets de grève et l’occupation des usines et administrations et exigeons de véritables négociations à tous les échelons.

« Veillons à ne céder à aucune provocation tant de la part des énergumènes du gaullisme que des forces dites de l’ordre ».

Les Unions départementales : CGT, CFDT, FO, la section départementale de la FEN, du SNI, l’Association générale des étudiants de Poitiers (UNEF).

Photo : Au défilé du “Comité d’action civique” à Poitiers, les contre-manifestants déploient un drapeau rouge