0674504/06/1968POITIERS
« Le Comité de grève du personnel de la Caisse primaire de Sécurité sociale de la Vienne,
« Après avoir pris acte de ce que le Gouvernement sous la pression des travailleurs en grève dans, un mouvement de protestation jamais égalé, a été amené contre son gré à faire droit en partie aux revendications les concernant, revendications considérées auparavant comme irrecevables depuis des mois, voire des années.
« Constate que la revendication primordiale qu’il a formulée avec force à savoir l’abrogation immédiate des ordonnances concernant la Sécurité sociale, ordonnances lésant si gravement les intérêts des assurés sociaux s'est heurtée à une fin de non recevoir brutale et catégorique de la part du Pouvoir.
« Constate une fois de plus que l’affirmation exprimée maintes et maintes fois par ce même pouvoir au moyen d'une propagande constante et tendancieuse d’un mieux-être social, s’est traduite et se traduit encore dans les faits par une régression sociale jamais égalée.
« Constate notamment que dans les faits et entre autres :
« Un assuré social ne peut ouvrir droit que s’il peut justifier de 200 heures de travail par trimestre alors que précédemment il en était exigé 60.
« Qu’il ne peut profiter par ailleurs d’une cure nécessitée par son état de santé que si son temps de traitement vient en déduction de ses congés payés.
« Qu’il est de plus en plus pénalisé dans les remboursements au moment même où la maladie lui crée des conditions de vie plus difficiles et alors qu’il est exigé de lui dans le même temps une couverture plus importante du risque se traduisant par une augmentation de sa cotisation.
« Plus conscient des intérêts légitimes des assurés, que ce même pouvoir qui veut les ignorer.
« Le Comité de grève du personnel de la Sécurité sociale, attentif à la précarité sans cesse grandissante de leur situation du fait de leur magnifique combat.
« Appelle le personnel en grève de la CPSS à reprendre le travail mardi 4 juin 1968 à l’heure habituelle.
« Se déclare fermement résolu à poursuivre la lutte par tous les moyens et quel que soit l’interlocuteur du moment pour obtenir que satisfaction pleine et entière soit donnée aux revendications légitimes qui ont été formulées et qui ont été l’objet d’un refus du Gouvernement.
« Se déclare également prêt à reprendre à tout moment et en temps, opportun l’action directe, la seule qui semble, en l’état actuel des choses possible, le Gouvernement choisissant délibérément l’arbitraire et le fait accompli au détriment du dialogue et de la Démocratie.
le 25/06/2022 à 08:59
Source : Centre Presse
Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org