0675004/06/1968POITIERS
« Depuis deux semaines avec fermeté et dignité, la classe ouvrière manifeste sa volonté d’être respectée. Elle veut accéder aux responsabilités.
« Dans son discours prononcé le jeudi 30 mai, le chef de l’État a non seulement ignoré la voix de 9 millions de travailleurs en grève, mais exprimé un mépris de leurs aspirations les plus profondes.
Déclarer aujourd'hui que « la classe ouvrière est victime de l’intimidation, de l’intoxication et de la tyrannie » ;
- C’est manquer gravement à la vérité.
- C’est insulter tous ceux qui, malgré les risques encourus, luttent depuis des années pour la liberté, la justice et la promotion de l’homme.
- C’est refuser une fois de plus de reconnaître le travail des organisations ouvrières en leur rôle irremplaçable pour une véritable démocratie.
« Prétendre dans le conflit actuel monopoliser l’action civique, c’est chercher à écraser par un rapport de forces, l’expression légitime d’une classe ouvrière organisée.
« S’efforçant de vivre leur Foi au Christ dans la solidarité ouvrière, les membres de l’ACO n’acceptent pas que soit ainsi étouffée la voix de tout un peuple.
« La classe ouvrière, refusant l'individualisme et la peur, trouve en elle-même les forces et les richesses qui permettent par le mouvement ouvrier, de construire un peuple, une société d’hommes libres !
« Conscients d’être des militants responsables de la classe ouvrière, nous affirmons qu’il est faux de nous qualifier de « communistes ». Cela n’enlève rien à notre fierté de lutter au coude à coude avec nos camarades de toutes opinions ».
L’ACO de la Vienne
le 25/06/2022 à 09:23
Source : Centre Presse
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