0067422/04/1910VIENNE
Le bulletin de l'office du travail vient de publier les divers rapports concernant la main d'œuvre ouvrière pendant le troisième trimestre de 1909.
D'après le Conseil des prud'hommes de Poitiers la situation, dans cette ville, est restée identique à celle de 1908 dans le bâtiment qui occupe 550 ouvriers ayant travaillé 11 heures par jour pour un salaire moyen de 4 fr 25. Chez les fabricants de balais qui occupent 150 ouvriers, dont 30 femmes, on a fait 10 heures par jours sans variation quant à l'activité du travail ; le salaire est de 4 francs pour les hommes et de 2 francs pour les femmes. Dans la sellerie-bourrellerie même constatation quant à l'activité du travail, on a fait 10 h 1/2 pour un salaire moyen de 3 fr 75. De même chez les fabricants de brosses, le nombre des ouvriers est de 250, dont 100 femmes, avec un salaire moyen de 4 francs par jour pour les hommes et de 2 fr 25 pour les femmes. Dans la zinguerie-articles de ménage, statu-quo également, les ouvriers occupés, au nombre de 120, ont un salaire moyen de 3 à 4 francs par jour. Dans la mécanique qui occupe 80 ouvriers, soit une augmentation de 15 % sur les années précédentes en raison de l'extension de la réparation automobile, on fait 10 h 1/2 pour un salaire moyen de 4 fr par jour. Chez les ouvriers manœuvres de toutes catégories, au nombre de 300, soit 25 % sur les années précédentes, on comptait 25 % de chômage contre 15 % l'année dernière, le salaire est de 2 fr 75 à 3 francs pour 11 heures de travail. Dans la fabrique de chaussures on a fait 10 heures pour un salaire de 3 fr 50, en diminution de 25 % sur 1908. Cette industrie n'occupait plus que 30 ouvriers contre 60 ouvriers les années précédentes. La lithographie occupe 80 ouvriers gagnant en moyenne 5 francs par jour pour 9 heures de travail sans chômage. L'industrie du livre en compte 600 à 650 (hommes et femmes), les typographes hommes gagnent 4 fr 50 à 5 francs par jour, les typographes femmes 2 fr 50. Les imprimeurs-conducteurs de 5 fr à 5 fr 50, les relieurs hommes 4 fr, les relieuses 1 fr 75 à 2 fr, les doreurs 5 fr.
D'après un syndicat patronal, chez les maîtres-imprimeurs, au nombre de 21, occupant 835 ouvriers et ouvrières, le travail a été un peu moins abondant qu'en 1908 à pareille époque. On fait 9 heures par jour.
D'autre part voici les renseignements des chambres syndicales ouvrières concernant la main d'œuvre en janvier 1910 :
A Poitiers. Pas de chômeurs, 54 heures chez les typographes ; pas de chômeurs, 60 heures chez les fabricants de colliers ; 60 heures chez les brossiers ; travail abondant chez les sabotiers ; pas de chômage, 60 heures chez les fabricants de balais ; 54 heures chez les tailleurs de pierres ; 4 % de chômeurs, 48 heures chez les plâtriers ; pas de chômeurs, 54 heures chez les vitriers, peintres et colleurs de papiers.
A Châtellerault. 6, 7 % de chômeurs chez les boulangers ; 4 % de chômeurs, 72 heures chez les employés.
A Chauvigny. Travail satisfaisant, 54 heures chez les cordonniers.
A Lavoux. Pas de chômeurs chez les carriers.
le 23/04/2020 à 17:13
Source : L'Avenir de la Vienne
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