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Les Unions locales CGT, CFDT, FO, CGC et les syndicats SNI, SNES et SGEN nous communiquent :

« Les syndicats ouvriers, étudiants et universitaires ont décrété la grève générale pour le lundi 13 mai 1968. Pourquoi ? Parce que les événements dramatiques de cette semaine touchent directement chaque travailleur.

Les revendications des étudiants sont les mêmes que celles des ouvriers :
1) Les ouvriers sont frappés par le chômage, les étudiants au sortir des facultés, trouvent difficilement des débouchés ;
2) Les ouvriers demandent, dans les usines. la pleine liberté syndicale et un véritable pouvoir pour les comités d’entreprises. Les étudiants et les enseignants demandent dans l’Université la participation à la gestion ;
3) Les ouvriers veulent la suppression d’un système qui assure à certains des profits scandaleux et qui empêche les travailleurs de vivre décemment et de faire faire à leurs enfants les études auxquelles ils ont droit. Les étudiants ne veulent rien d'autre.

A ces revendications, comment a répondu le gouvernement ? Par une répression sauvage. La violence a toujours commencé du côté de la police.

C’est la même police qui a frappé naguère les ouvriers de Nantes, de Caen, du Mans, les paysans de Bretagne et qui a frappé cette semaine les étudiants parisiens.

Laisserons-nous le gouvernement organiser le chômage (dont le Châtelleraudais souffre particulièrement), réduire les ouvriers et les étudiants à l'obéissance passive, et répondre aux revendications légitimes par les matraquages et les emprisonnements ?

Nous disons : Non ! Non à la répression, non au chômage, non à l’étouffement des libertés.

Les ouvriers, les étudiants, les enseignants, tous les travailleurs par la grève générale exigent :
- La libération des emprisonnés, l’arrêt des poursuites judiciaires et des provocations policières ;
- Une politique de plein emploi qui rende à tous la confiance dans l'avenir ;
- Des transformations économiques et sociales qui permettent à tous les travailleurs, ouvriers et étudiants, de créer une société et une université vraiment démocratiques.

Tous au meeting à 17 h. 30, salle de la Redoute, lundi 13 mai.

Dans un communiqué la FGDS et le Parti Communiste appellent également à la grève et la participation au meeting.