CGT

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On nous communique :

Le Conseil de l’Union départementale CFDT de la Vienne réuni le 21 septembre 1968 :

Rappelant le magnifique mouvement revendicatif de mai, considère que, quels qu’aient été les résultats des élections, il a :

- Permis des hausses de salaires qui n’auraient jamais été obtenues, sans lui, contrairement à certaines allégations (en 1966, hausse de salaire : 5,3 % ; en 1967 : 5,7 0 ; alors que le III^e Plan prévoyait 6,8 % ; en 1968 : de 10 à 12 %.).

- Révélé le malaise profond des salariés et des étudiants et forcé les pouvoirs publics à envisager de profondes réformes des structures de l’Université et à parler d’une réforme de l’économie dans le sens de la « participation ».

Cependant les avantages acquis en mai-juin seraient vite annihilés si l’action syndicale se relâchait.

Le problème de l’emploi devient de plus en plus préoccupant ; des entreprises de la Vienne ferment (CHIQUET) ou s’apprêtent à fermer.

L’UD CFDT estime que la revendication prioritaire à l’heure actuelle est celle du « pouvoir syndical ». Elle réclame avec force la reconnaissance de la section syndicale d’entreprise, l’augmentation des pouvoirs du Comité d’Entreprise.

Elle dénonce l’action d'un gouvernement qui parle de « participation » alors qu’il licencie les grévistes de l’ORTF au mépris de la loi et qu’il semble vouloir encourager la constitution de « Syndicats-Maison » aux mains du patronat.

L’UD CFDT condamne le vote du Parlement qui, par 312 voix contre 102, a ratifié les ordonnances anti-sociales ; elle décide d’envoyer aux députés de la Vienne une lettre leur rappelant leurs promesses électorales et leur demandant compte de leur vote.

L’UD CFDT étudie avec attention les projets gouvernementaux en matière de régionalisation et fera connaître en temps utile ses positions.

A la veille de la rentrée scolaire et universitaire, l’UD CFDT envoie son salut fraternel aux enseignants et étudiants et les assure de son appui pour la réalisation d’une Université démocratique, au service des travailleurs et attentive à leurs préoccupations.

L’UD CFDT estime que le syndicalisme n’a jamais été plus nécessaire et déclare être prête à discuter de l’action à mener avec toutes les organisations syndicales de travailleurs.