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Qui s’installera à Peuron pendant le 1^er semestre 69

Les carrières de pierre, la manufacture de porcelaine, les ateliers de fabrication de meubles, quelques entreprises de petite métallurgie constituent à Chauvigny un éventail d’emplois qui se trouvera agréablement complété vers le mois de mai avec la venue à Peuron d’une industrie des polyesters qui depuis 1964 fonctionne dans des conditions difficiles aux Barbalières de Bonnes.

Dans une grange

C’est en effet au cours de l’année 64 que M. Alain Jutant, actuellement âgé de 35 ans, qui était chef de fabrication dans une industrie de polyester, décida de voler de ses propres ailes dans une activité qui, pour ne plus en être à ses débuts, était néanmoins assez peu connue du public, mais se plaçait dans le domaine des industries promises, de par leur nature et le contexte dans lequel elle s’insère, à un grand avenir.

Pour s’installer, M. Jutant, qui possède à fond la technique des résines et polyesters, prit possession de locaux à vocation agricole qui appartiennent à ses parents, cultivateurs aux Barbalières. La qualité et le fini des productions du nouvel industriel qui commença, puis embaucha peu à peu pour employer actuellement 22 personnes, le firent rapidement connaître des milieux spécialisés, lesquels ne lui ménagèrent pas les commandes. L’affaire était lancée mais cependant se heurtait au manque de place, puisque les différents ateliers sont disséminés au hasard de la disposition des granges, ne facilitaient pas les manipulations et, de surcroît, engendraient des prix de revient supérieurs à la moyenne, tout en limitant les possibilités de stockage de la matière première, d'une part, et du produit fini, d'autre part. Par ailleurs, les distances séparant les locaux et partant, les différents postes de façonnage, freinent l’indice de production, facteur qui, lui aussi, pèse sur le prix de revient.

Un nouvel atelier

L’affaire s’avérait très rentable, les commandes affluant, l’indispensable temps de rodage et de mise en route d’une industrie en plein essor étant passé, il fallait trouver une solution à un problème qui disparaîtrait lorsqu’une installation répondant aux normes et aux besoins de cette industrie serait installée.

Au cours de l’an 87, M. Jutant fit étudier un projet d’usine et sollicita l’aval de la commune de Bonnes, aval de 150 à 200.000 frs, remboursable par annuités d’emprunt, pour mener à bien la construction de son usine. Le conseil municipal de cette commune refusa d’apporter son appui. Quelques pourparlers eurent lieu avec la Trimouille, mais finalement, M. Jutant, qui réside à Chauvigny et est natif de Bonnes, répugnant à quitter « sa » région, sollicita la cité chauvinoise. Il y fut entendu et son projet favorablement accueilli puisque, après une sérieuse enquête économique, la commune de Chauvigny décidait d’avaliser un emprunt de 500.000 frs remboursable de 15 annuités. Un terrain de 11.000 m2 fut mis à sa disposition en zone industrielle de Peuron pour y édifier un atelier en forme de L, long de 60 mètres et large de 11. Cette surface sera destinée aux fabrications, qui vont du coffret en moulage polyester, du thermoformage, nouvelle technique, en passant par les capots de compresseurs, les pièces destinées à l’électronique, la cuvette de W.C, pour l’avion ou l’appartement, le canoë kayak, la remorque isotherme, la réparation de carrosseries polyester mais aussi la construction de voitures électriques pour joueurs de golf. A noter que ce n’est là qu’un aspect de la gamme des fabrications qui varient à l’infini et se développent tous les jours dans toutes les branches industrielles.

La partie en retour abritera les bureaux, direction, secrétariat, accueil et dessin, ainsi que les installations sanitaires et vestiaires du personnel.

Installation avril-mai
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