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Un communiqué du Syndicat CGT des cheminots :

Le déficit de la SNCF s’élève à 155 milliards d’anciens francs en 1966. La part concernant le trafic marchandises à 114,2 milliards. Depuis 1962, le trafic marchandises concourt pour 77 à 95 %, selon les années, au déficit total de la SNCF.

C’est donc là que se situe la cause essentielle du déficit.

Or tient à préciser le Syndicat CGT des cheminots, 98 % de ce trafic marchandises s’effectue par wagons et trains complets. Ceci au profit des grandes industries et à des prix souvent inférieurs au prix de revient.

Ainsi, depuis 1938, le prix moyen du transport des marchandises par wagons et trains complets a été multiplie par 20 alors que les prix de gros de ces mêmes marchandises ont été multipliés par 38.

Mais ce n'est pas tout.

Si l’on observe l’évolution des prix pratiqués entre 1949 et 1965, on constate des différences énormes selon qu’il s’agit de petits colis ou de matériaux lourds.

Ainsi le tarif moyen marchandises a augmenté de 68 % durant cette période. Mais si l’on va au fond des choses, on remarque que les prix concernant les céréales ont augmenté, eux, de 76,6 % ; ceux des engrais de 94 %, et celui du détail et des colis de 262 %.

Mais, à l’autre pôle, les prix concernant les combustibles minéraux n’ont augmenté, eux, que de 33,7 % ; ceux des produits chimiques de 28,8 % ; ceux des matériaux de construction de 14 % ; ceux des minerais de 3 %. Et ceux du pétrole ont, eux, diminué (nous disons bien diminué) de 7,5 %!

A qui fera-t-on croire que le remède au déficit se situe dans la suppression du service voyageurs ?

Entre Chinon et Thouars notamment ?...