0701628/03/1969CHATELLERAULT
On nous communique :
Le gouvernement se propose de revaloriser au 1er avril prochain les rentes d’accidents du travail, les pensions vieillesse et d’invalidité de 8,52 pour cent.
Mais déjà 4 pour cent ont été accordés au 1er janvier, ce qui fait que la revalorisation effective au 1er avril ne sera plus que de 4,52 pour cent.
Nous avons en son temps et à notre dernière réunion condamné la modification imposée par le Gouvernement au système de revalorisation annuelle des rentes et pensions. Nous avons souligné qu’il s’agissait, en fait, de réduire les revalorisations annuelles et par là même de porter atteinte aux légitimes intérêts de ceux qui ne peuvent plus travailler.
Les faits confirment ce que nous disions, que plus nous allions, plus les pourcentages d’augmentation étaient moindres.
En 1966 : 6,9 pour cent ; en 1967 : 5,8 pour cent ; en avril 1968 : 5,6 pour cent ; en 1969 : 8,52 pour cent alors que dans le même temps le SMIG a augmenté de 33 pour cent et le SMAG de 52 pour cent en 1968.
Le Gouvernement accorde aux vieux travailleurs et aux mutilés du travail un pourcentage de revalorisation équivalent à l’augmentation annuelle moyenne des salaires, aggravant ainsi dans le montant et le temps ce décalage existant entre le niveau des retraites et les salaires. D’autant plus que les revalorisations viennent avec un an de retard.
Il faut souligner que le SMIG considéré comme un minimum incompressible pour les besoins humains, donne pour 40 heures de travail, un montant de ressources plus important que la retraite Sécurité sociale la plus élevée.
Nous condamnons cette politique en matière de vieillesse contraire à la logique et à l’honnêteté élémentaire à l’égard de ceux qui ont cessé le travail, ne peuvent plus faire grève et nous soulignons la nécessité impérieuse d’une politique plus juste et plus humaine envers ceux qui ont contribué à l’enrichissement de notre pays.
le 15/08/2022 à 15:16
Source : Centre Presse
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