0702319/04/1969POITIERS
On nous communique :
La Commission exécutive de l’Union Départementale « Force Ouvrière » de la Vienne, réunie le 16 avril a fait sienne à l’unanimité la résolution du 10e congrès de la Confédération FO.
« A l’approche du référendum, la Commission exécutive Force Ouvrière de la Vienne, constate que la réforme envisagée au Sénat, aurait pour conséquence de faire disparaître l’actuel Conseil Économique et Social, lieu de confrontation des forces socio-économiques auxquelles est attaché le syndicalisme qui en fut d’ailleurs à l’origine.
S’il appartient naturellement au citoyen d’exprimer des opinions concernant les structures du pouvoir, il est du devoir du mouvement syndical de défendre les moyens de son efficacité et de définir l’ampleur et la limite de ses engagements.
La Commission exécutive déclare qu’un Conseil Économique et Social, préservé des pénétrations de caractère politique, est un des moyens qui permet au syndicalisme d’assumer ses propres responsabilités dans le domaine économique et social.
Pour ce qui est de l’engagement du syndicalisme dans les responsabilités nationales la Commission estime qu’il doit s'arrêter aux frontières du pouvoir législatif et réaffirme qu’en aucun cas, les organisations Force Ouvrière ne sauraient participer à des organismes de type corporatiste.
Quoique conservant un caractère consultatif mais élargi, le futur Sénat économique, en faisant siéger dans une assemblée unique la représentation politique et les forces socio-économiques, conduit à la confusion de leurs prérogatives et à la politisation du syndicalisme.
L'autre volet du référendum consiste à insérer entre l’administration d’État d’une part, les départements et communes d’autre part, les institutions nouvelles que seraient les conseils régionaux.
Les assemblées régionales composées a l’image du nouveau Sénat, comportent les mêmes éléments de confusion, tempérés peut-être par des pouvoirs plus restreints mais assurément aggravés par la présence des députés des circonscriptions incluses dans chaque région.
De plus, contrairement aux apparences, la réforme régionale, dans la forme où elle est proposée, ne comportera pas une effective décentralisation du pouvoir central dont l’omniprésence sera assurée par l’autorité des Préfets de région.
La Commission exécutive FO se doit donc de mettre en garde les travailleurs contre les conséquences qui, inévitablement, résulteraient d’une adoption des projets de réforme soumis à référendum.
Elle leur fait confiance pour qu’ils opposent à celui-ci un non salutaire parfaitement légitimé par les principes fondamentaux du syndicalisme libre.
En tout état de cause la Commission exécutive mandate le Bureau départemental pour suivre les développements de ce problème essentiel et prendre en temps opportun toutes les décisions pouvant s’imposer ».
le 15/08/2022 à 17:14
Source : Centre Presse
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