CGT

Se connecter

Dans les usines de Montmorillon et Saulgé

Un mouvement revendicatif sans précédent vient de stopper l’activité industrielle de trois usines de Montmorillon et Saulgé. Plus de 800 ouvriers des entreprises TUB-MÉNAGER., LAMILUX et ESCALUX sont en grève pour une durée illimitée à la suite d’un conflit opposant l’ensemble des personnels et la direction.

Depuis quelques jours déjà, la tension montait à l’intérieur des établissements Tub’Ménager-Laminux et Escalux, à la suite du refus de la direction d’accorder une prime spéciale de vacances de 300 francs réclamée par le personnel, par l’intermédiaire de la section syndicale de l’entreprise.

Les discussions et les pourparlers engagés ne devaient pas aboutir malgré de multiples tentatives. Les positions se durcirent et dès jeudi matin, une grève de 2 heures était observée.

Vendredi, un second arrêt de travail puis un troisième lundi, traduisaient la position du personnel.

Lundi,en fin d’après-midi, une réunion se tenait route de Concise, devant la grille de l’usine. Le secrétaire départemental de l’UD CGT, M, Laumont, venu de Poitiers, invitait le personnel à rester vigilant et à défendre ses revendications. Il demandait en outre l’arbitrage du sous-préfet et du sénateur-maire. A l’unanimité, les ouvriers décidaient de se mettre en grève dès, mardi matin jusqu’à la satisfaction de leur demande. Ce qui fut réalisé.

UN MOUVEMENT LARGEMENT SUIVI

En effet, hier matin, malgré l’appel de la sirène, des piquets de grève restaient en place. Une bonne centaine d’ouvriers de Montmorillon-ville et des environs était massée devant la porte de l’usine. Les cars de ramassage des personnels de la Vienne, Haute-Vienne et limitrophe de l’Indre ne se présentèrent pas. A 4 heures du matin, les équipes de nuit travaillant, au chromage, avaient débrayé. Le personnel roulant suivit également,

DES ENTREVUES A LA MAIRIE ET A LA SOUS-PRÉFECTURE

Mardi matin, les délégués syndicaux étaient reçus à l’Hôtel de Ville par le sénateur-maire. Dans l’après-midi, la délégation à laquelle il s’était joint le secrétaire général de l’UD CGT, était à son tour reçue par M. Corbille, sous-préfet de Montmorillon.

Pour sa part, la direction des usines maintient sa position « L’application des Conventions collectives a apporté un certain nombre d’avantages appréciables... ». précise-t-elle.

Hier soir, le personnel décidait de poursuivre le mouvement revendicatif.

La grève heure par heure

A 9 heures mardi les délégués syndicaux MM. Morillon et Hilairet étaient reçus à l’Hôtel de Ville par M. Jean-Marie Bouloux, sénateur-maire, auquel ils exposaient leurs problèmes et expliquaient leur situation. Le sénateur-maire se montrait très compréhensif.

A 11 heures, une délégation plus importante à laquelle s’était joint M. Laumont délégué départemental CGT était reçue une nouvelle fois à l’Hôtel de Ville par le maire-adjoint M. Alain Artaut, auquel tous les problèmes qui ont conduit à cette grève générale ont été exposés. Là encore les délégués ont trouvé une très large compréhension.

A 15 h. 30 la délégation était reçue par M. Corbillé, sous-préfet de Montmorillon. Tous les problèmes furent à nouveau exposés au représentant du gouvernement qui a émis un vœu dans l’intention de provoquer le dialogue et de réunir autour d’une table représentants syndicaux et direction, afin qu’une solution rapide, sauvegardant les intérêts de tous soit apportée à ce conflit.

Vers 18 heures, une réunion direction-chefs d’équipe (ces derniers non grévistes) se tenait dans le bureau de l’usine. Interrogés à leur sortie de cette réunion plusieurs chefs d’équipe se refusaient à toutes déclarations.

En fin de soirée, le personnel en grève était bien décidé à poursuivre le mouvement. De nouveaux piquets grève étaient bien décidé à poursuivre la nuit afin, d’empêcher toutes sortie de véhicules.