0706826/06/1969POITIERS
On nous communique :
« A l’examen de l'activité de la Caisse Primaire en 1968, les administrateurs CGT constatent que depuis la mise en application des ordonnances gouvernementales d’août 1967, la situation de l’assuré social s’est considérablement aggravée.
La Sécurité Sociale a été amoindrie et mutilée, et comme toujours, ce sont les travailleurs, les travailleuses, assurés sociaux qui sont les plus touchés par : les cotisations majorées ; les remboursements des prestations diminués ; les conditions d’admission ou d’ouverture des droits, rendues plus difficiles (exemple : les 200 heures, les maladies de longue durée) ; les formalités administratives multipliées et compliquées et un contrôle médical de plus en plus abusif.
Ainsi, est mis en évidence un des buts des ordonnances : rendre plus difficile l'accès aux soins des salariés.
Par conséquent, le pouvoir des monopoles a creusé encore un peu plus le fossé entre les besoins des travailleurs et de leurs familles en matière de santé et le moyen de les satisfaire.
Parallèlement en matière financière, les charges indues se sont accrues et se montent sur le plan national, à plus de 5 milliards de francs, les dettes patronales à près de 2 milliards. Le pouvoir a imposé à la Sécurité Sociale de financer dans des proportions considérables, le plan d’équipement sanitaire alors que celui-ci devrait être pris en charge par le budget de l'Etat.
Les dispositions introduites par les ordonnances anti-sociales d’août 1967, l’installation du paritarisme, la main-mise patronale dans tous les rouages, conduisent inévitablement à l’effacement de la Sécurité Sociale au profit de l’assurance privée. L’insulte est aggravée par l’interdiction qui est faite aux assurés sociaux d’élire leurs représentants et le droit arbitraire que s’est octroyé le Pouvoir dans la détermination de la représentativité de chacune des organisations syndicales.
La Sécurité Sociale des salariés a été créée par eux et pour eux. C’est leur argent - c’est de leurs salaires dont il s’agit - c’est à eux, et à eux seuls qu’il appartient de gérer leur assurance maladie, leurs prestations familiales, leurs pensions.
L'Union Départementale des Syndicats Ouvriers et les administrateurs CGT de la Vienne, affirment que ce n’est pas un aménagement des ordonnances qui permettra de régler définitivement les problèmes de Sécurité Sociale ; seule leur abrogation et l’instauration d’une Sécurité Sociale gérée par les travailleurs, dans le cadre d’une politique tenant compte de l’intérêt de la population, sera susceptible d'assurer ce droit effectif à la santé ».
le 21/08/2022 à 16:54
Source : La Nouvelle Republique du Centre Ouest
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