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La Section de la Vienne de la Fédération syndicaliste des PTT FO communique sous le titre :
« L’automatisation des services, conséquences sur la région de Poitiers, nouvelle organisation des chèques postaux » le texte suivant :

« L’informatique ou technique des ordinateurs, des calculateurs électroniques comble et inquiète l’homme. En effet, si elle permet à l’humanité de faire des progrès considérables et rapides dans la recherche et ceci dans tous les domaines, elle inquiète aussi, car elle pose des problèmes de compressions d’emplois, de reconversion et du travail à la chaine, c’est là, précisément, que le syndicalisme se trouve concerné. Aux PTT, nous avons connu « la mise en électronique » de la comptabilité téléphonique, Chèques postaux, CNE, etc.

« Dans la région de Poitiers, à ce jour, seule la comptabilité téléphonique a été touchée par l’installation d’un C.R.M T. à Poitiers, il en résulte des diminutions d’emplois dans tous les centres, mais ces compressions portent sur très peu d’unités dans les petits centres et, dans le même temps, le C.R.M.T. utilise 120 personnes.

Globalement, la région n’a pas perdu d’emploi, car le traitement de la région d’Orléans se fait à Poitiers. Si l’informatique implique une concentration des emplois dans les grandes villes, une lueur d’espoir, pour nos petites régions, est néanmoins apparue avec une nouvelle évolution de la technique des ordinateurs. En, effet, il est désormais possible de placer les organes centraux des ordinateurs en un point particulier du territoire et de les interroger à partir d’organes périphériques situés en un point quelconque du pays. Ainsi, la partie dite « organes centraux », la plus coûteuse, serait utilisée par plusieurs services équipés des seuls organes périphériques, c’est la télégestion.

« C’est d’ailleurs, dans le but d’introduire la télégestion que l’Administration centrale a décidé de revoir l’organisation des chèques postaux. Un essai entre Nantes et Rennes est actuellement en cours. Si l'expérience est concluante, Paris serait décongestionné par cette méthode. Poitiers pourrait être le siège de l’un de ces centres et emploierait 4 à 500 personnes. La ville de Poitiers, saisie de ce problème, s’est engagée à céder gratuitement une parcelle de terrain en bordure de rocade dans le secteur de Touffenet, pour l’implantation de cette nouvelle unité de gestion des chèques postaux.

« Nous le pouvons que nous réjouir de cette perspective, nous espérons qu’elle aboutira rapidement. D’ailleurs, cette mesure serait, un palliatif aux compressions d’emplois résultant de la mise en automatique du téléphone qui se poursuit dans notre région. Elle serait aussi, dans la tradition de Poitiers, en respectant la vocation tertiaire d’une ville universitaire peu industrialisée.

« Notre mission, à nous, est d’œuvrer pour le mieux-être des travailleurs des PTT d’éviter, pour eux, les efforts néfastes de l’automation, nous n’y faillirons pas ».