CGT

Se connecter

Les préposés réclament le réalignement de leur carrière sur celle des douaniers et des gendarmes

Le courrier ne sera pas distribué ce matin, à Poitiers, dans la Vienne et sur la grande majorité du territoire métropolitain.

Ce mouvement de grève - national - déclenché par les Centrales syndicales est basé sur le cas des carrières des préposés dont le réajustement ne correspond pas, disent les Centrales syndicales, aux accords passés, et marquent pour les agents des PTT un recul par rapport aux autres secteurs de la fonction publique.

On faisait observer hier qu’en 1948 les facteurs (ils n'étaient pas encore des préposés) se trouvaient sur les mêmes bases que les douaniers, les gendarmes et les gardiens de la paix. Or, les délégués des syndicats nous ont fait remarquer que des retards d’environ 400 F par mois ont été pris dans les PTT.

L’autre point est un problème de carrière. Dans un tract diffusé hier, il a été fait état du reclassement de certaines catégories.

Les Syndicats indiquent que le plan Lecarpentier permettait un réajustement de carrières applicable de suite et rappellent que des entretiens ont eu lieu ces jours-ci avec le Premier ministre. Et ils ajoutent :

« Le protocole d’accord proposé par le gouvernement stipule l’engagement suivant :

L’acceptation de cette réforme ne permet pas d’envisager durant la période d’exécution de la réforme - soit 4 ans - la modification des classements des fonctions et des emplois tels qu’ils ont été établis par la Commission Masselin, ou à la satisfaction de demandes nouvelles fondées sur la réalisation de cette réforme ».

Ce texte, de portée très générale, dépasse largement le cadre des catégories C et D ; par exemple : toute demande de la catégorie B, fondée sur ce qui a été acquis par les C et D sera considérée irrecevable ».

La CGT, de son côté, a publié un communiqué indiquant notamment :

« La réunion, le 10 octobre, de la Commission sur les catégories C et D et les auxiliaires confirme la nécessité des actions décidées dans nos bureaux et services, pour le jeudi 16 octobre 1969.

Ses travaux ont été en effet, marqués par la volonté délibérée du gouvernement de ne pas tenir ses engagements de mai-juin 1968 comme le démontre son soi-disant « contrat de progrès » caractérisé par :
- L’acceptation par les organisations syndicales de ses propositions, en les ligotant pendant 5 ans, de toute liberté d’action pour la défense des légitimes revendications du personnel ;
- La remise en cause et l’abandon de toutes autres améliorations, en dehors de celles admises dans la Fonction publique pour les catégories C et D, en les considérant comme irrecevables ».

Cette Fédération rappelle qu’elle a déposé un préavis de grève couvrant tous les arrêts de travail se produisant entre le mercredi 15 octobre à 17 heures au vendredi 17 octobre à 8 heures.