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Et perturbée dans la Vienne

Peu de courrier distribué hier à Poitiers. C’est dans une proportion d’environ 90 % que les préposés de la recette principale de notre ville ont suivi les consignes de grève lancées, sur le plan national par leurs Fédérations syndicales. Egalement arrêt du travail chez les préposés des centres-villes de la Vienne.

Il s’agissait d’un arrêt du travail de 24 heures destiné à faire aboutir les revendications des catégories C et D, mais aussi d’une portée plus générale. Un tract diffusé mercredi mentionnait : « Toute demande de la catégorie B fondée sur ce qui a été acquis par les C et D sera considérée irrecevable ».

Ce que réclament principalement les préposés, c’est le réalignement de leur carrière sur celle des douaniers et des gendarmes.

Dans notre édition de jeudi, en informant nos lecteurs du mouvement de grève qui allait affecter Poitiers, nous avons évoqué ces revendications. Deux communiqués, émanant des préposés de Poitiers-R.P. et de la Fédération CGT des PTT de la Vienne précisent les positions des postiers :

« LES PRÉPOSÉS DE POITIERS R.P. EN GRÈVE À PLUS DE 90 % »

DÉNONCENT avec vigueur le non respect des engagements pris par le gouvernement, et l’administration lors des négociations de Ségur et d’Oudinot.

ILS RÉAFFIRMENT leur volonté de voir aboutir la réforme de leurs catégories ayant pour principe le respect des parités de 1948.

ILS SE REFUSENT d’être les enfants pauvres de la Fonction Publique.

ILS ESTIMENT faire leur travail avec conscience, aussi c’est en fonction de celui-ci qu’ils doivent être considérés.

ILS CONSTATENT que de jour en jour leurs conditions de travail se dégradent, c’est pourquoi ils revendiquent avec force la création de nouveaux quartiers correspondant aux nécessités de service, permettant ainsi aux usagers et aux préposés une desserte et un travail normaux.

ILS REVENDIQUENT la réduction de la durée du travail par la semaine de 40 h. en 5 jours.

Le Gouvernement et l’Administration portent seuls la responsabilité de ce mouvement en refusant depuis plus de dix ans la satisfaction aux légitimes revendications du personnel de la Distribution et de l’Acheminement, c’est pourquoi il faut considérer cette journée comme un premier avertissement ».