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0710417/10/1969POITIERS

LES SURVEILLANTS GÉNÉRAUX DEMANDENT LA PROMULGATION DE LEUR STATUT

C'est afin d’attirer l’attention sur la mutation de leur rôle et d’exprimer leurs revendications que les surveillants généraux de Poitiers ont tenu, jeudi après-midi, une conférence de presse.

L’ensemble des organisations syndicales était représenté, et l’on notait la présence des responsables locaux du SNES (FEN), du SGEN (CFDT), du SNETAA (FEN), du SNTEP (CGT). Pour le SNES, M. Ellinger ; pour la FEN, M. Nony ; pour la CGT, M. Legrand, etc. Conviées à cette manifestation, les Associations de parents d’élèves étaient représentées ou excusées.

DES CIRCULAIRES DE 1821

« - Depuis 1968, des changements profonds se sont produits dans la vie des établissements scolaires. En matière de pédagogie et de loisirs, des besoins nouveaux ont été mis en évidence », ont déclaré les porte-parole des syndicats. Ils poursuivaient : « Quelques circulaires, dont certaines toujours en vigueur et datant de 1920, voire de 1821, définissent le rôle du surveillant général. Nous sommés restés des fonctionnaires au « service permanent », nous ne bénéficions pas d’un horaire maximum fixe de travail. Toute vie familiale et toute activité personnelle sont compromises. C’est à tort que notre rôle apparaît, parfois sous un angle répressif. Notre tâche, délicate, s’applique - entre autres - au maintien de la discipline. Mais les expériences pédagogiques impliquent aussi une liaison étroite avec les professeurs. Nous devons également avoir de fréquents contacts avec les conseils d'administration, les parents d’élèves, les organismes culturels et sportifs, les syndicats, etc... »

DE LA SURVEILLANCE A L’ÉDUCATION

Et, ajoutaient les délégués, « du stade de la surveillance à celui de l’éducation, le rôle du surveillant général a évolué. Il doit devenir le conseiller d’éducation, véritable animateur de la vie scolaire. Or, cette conception doit entraîner une formation spéciale de conseiller ».

LE STATUT PROFESSIONNEL

D’autre part, il fut traité, au cours des diverses interventions des responsables syndicalistes, du statut de la profession. Ce statut, dont le projet avait été accepté par les surveillants généraux et les ministres de l’Éducation nationale et de l’Économie et des Finances, devait être appliqué à la rentrée d’octobre 1969. « Il n’en est rien, et rien ne permet de penser, actuellement, qu’il le sera prochainement », ont déclaré les dirigeants syndicalistes. En ce qui concerne ce problème, que connaissent les surveillants généraux de l’ensemble du territoire, une motion devait être adoptée.

LA MOTION INTERSYNDICALE

« Les surveillants généraux des lycées et collèges de l’Académie de Poitiers,

- Après avoir fait preuve de beaucoup de patience et de bonne volonté quant à la parution de leur statut, statut qu’ils attendent depuis fort longtemps ;

- Après avoir assumé, dans l’intérêt du service, de nombreuses tâches qui ne leur incombent pas normalement, sans ménager ni leur peine, ni leur temps ;

- Estiment que cette situation n’a que trop duré, compte tenu de l’attitude des Pouvoirs publics à leur égard ;

- Demandent la promulgation immédiate de leur statut, avec effet à la rentrée de septembre 1969, statut qui avait été élaboré en juin, par le ministère de l’Éducation nationale, et qui avait été accepté par les syndicats, malgré certaines insuffisances (conditions de travail et promotion) ;

- Se voient contraints à tout mettre en œuvre pour obtenir satisfaction et lancent un appel aux pouvoirs publics pour qu’ils considèrent leur mouvement comme la manifestation de leur profonde déception devant la désinvolture avec laquelle ils sont traités ».

Cette motion a été transmise à M. le secrétaire général du Rectorat, en l’absence de M. le Recteur. Elle sera transmise au ministère de l’Éducation nationale.

Photo : Au cours de la conférence de presse des surveillants généraux

 

 

 

le 22/08/2022 à 17:47

Source : Centre Presse

surveillants, communiqué, statuts

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