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Le congrès de l’UD CFDT de la Vienne s’est tenu à l’Auberge de la Jeunesse dimanche, à partir de 9 h. 30. Des délégués de la plupart des syndicats assistaient à cette importante réunion où la situation économique et sociale, à l’échelon national comme à l’échelon départemental, fut l’objet de débats animés, dans une atmosphère de travail sérieux.

Après l’adoption du rapport de la trésorière sortante Janine Ardouin et du rapport d’activité du secrétaire général sortant Louis Girard ; de nombreuses motions furent discutées et approuvées. Comme préalable au Congrès confédéral CFDT de 1970, un rapport d’orientation, portant en particulier sur les relations entre syndicalisme et politique, fut l’objet de nombreux échanges de vues. Un passage de la motion finale donne l’esprit de la majorité :

« L’UD CFDT proclame que, à travers les objectifs immédiats qui visent à l’amélioration du sort des salariés, le syndicalisme doit poursuivre une véritable libération des travailleurs à la fois par une priorité absolue donnée à l’enseignement et par une transformation profonde des structures sociales, qui ne sera finalement réalisée que dans une société socialiste et démocratique caractérisée par l’autogestion des entreprises.

Si une telle aspiration implique, de la part des syndicats, une attention soutenue aux problèmes politiques, le Congrès estime que la CFDT ne saurait en aucun cas, devenir un parti politique ou la courroie de transmission d’un parti politique ; même dans une société où serait réalisée la démocratie économique, le syndicat doit garder son indépendance et son pouvoir de contestation ».

Le Congrès a vivement réagi à, la campagne engagée par les pouvoirs publics contre le droit de grève, à l’occasion de la grève de l’EDF. Il a estimé que la participation de la CFDT à la grève du 26 était nécessaire du fait des provocations gouvernementales et policières du 19. D’ailleurs, dès le début de la matinée du 26, et sans attendre les protestations les syndicats, tenant compte des conditions atmosphériques et de l'intérêt des usagers, avaient décidé de redonner le courant.

Le camarade Albert Detraz, du Bureau confédéral, entretint ensuite les délégués du Congrès de la situation économique et sociale et des problèmes généraux posés à la Confédération.

Enfin le congrès élut le conseil et le nouveau bureau de l’UD après avoir voté une motion générale.

M. Vidal, secrétaire général ; M. Albert, trésorier

On apprenait en fin de soirée, que M. Jacques Vidal, professeur de 1^re Supérieure, succédait à M. Girard comme secrétaire général et que M. Paul Albert, de l’EDF , devenait trésorier.