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Les 28 février et 1^er mars 1970, s’est tenu à la Redoute, Châtellerault, le Congrès de l’Union locale des Syndicats CGT.

Il constate : un profond changement des structures économiques locales, par :
- l’exode des travailleurs de la campagne, privés de leur terre en raison de la concentration capitaliste agraire que favorise la politique gouvernementale.
- la disparition de la MAC : industrie de pointe stimulateur de l’économie locale.
- l’implantation d’usines nouvelles de moyennes et petites tailles, employant de la main-d’œuvre spécifiquement de manœuvres ou dans le meilleur des cas des O.S.
- l’exode vers des centres plus importants et plus rémunérateurs des ouvriers et des techniciens hautement qualifiés,
- que notre département est celui où les salaires masculins sont à l’avant-dernier rang de l’ensemble des départements et les salaires féminins au dernier rang.
- le nombre toujours croissant des femmes dans la production, conséquence d’une diminution permanente du pouvoir d’achat des masses laborieuses.
- la récession économique affectant certains secteurs de l’économie des biens de consommation courante (fabriques de meubles, bâtiment, bois etc...).

Décide :

De mener une intense campagne de recrutement par l’organisation de syndicats là où il n’en existe pas, en améliorant ceux existant, en diffusant largement la « Vie Ouvrière » et « Antoinette », en créant le journal de l’Union locale.

D’intensifier énergiquement la lutte pour :
- l’augmentation générale des salaires, traitements, retraites et pensions,
- la diminution de la durée du temps de travail, sans diminution de salaire,
- la garantie de l’emploi,
- des contrats collectifs et le respect du droit syndical,
- une fiscalité allégeant le poids de l’impôt sur le revenu des personnes physiques frappant les salariés et en réduisant les impôts indirects et sur le revenu,
- la garantie du pouvoir d’achat par un système d’échelle mobile, susceptible de compenser automatiquement l’augmentation du coût de la vie.

Le X^e Congrès décide de mettre tout en œuvre :
- Pour favoriser les conditions nécessaires au développement du Front syndical commun, absolument nécessaire pour faire céder le gouvernement et le patronat, et qui devient une exigence des profondes masses des travailleurs manuels, ingénieurs, cadres, techniciens et intellectuels.

Voici la composition du nouveau secrétariat :
Secrétaire général : Servolle René,
Secrétaire général adjoint : Chauveau Jean,
Secrétaires : Duchamp Daniel, Coussemaker Jean-Pierre. Leclaire Micheline.
Trésorier général : Royer Yvon,
Trésorier général adjoint : Cottereau Christian.