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LA GRÈVE CONTINUE

Samedi soir, à 8 h 1/2, les ouvriers menuisiers et ébénistes se sont réunis à la Bourse du Travail pour recevoir communication des résultats de l'entrevue qui avait eu lieu dans la matinée du même jour entre les délégués et les patrons.

Cette communication n'ayant pas répondu entièrement à leurs désirs, par 122 voix contre une, la continuation de la grève a été votée.

VERS L'ARBITRAGE.

Lundi matin, à 10 heures, une délégation des ouvriers menuisiers a été reçue à l'Hôtel de ville par M. Morain, maire. Elle a exposé qu'elles avaient été les conditions primitives formulées par la corporation, les concessions par elle faites et les offres des patrons.

Ainsi que nous l'avons déjà dit les patrons ne consentent que 0 fr 48 de l'heure au lieu de 0 fr 50 qui leur sont demandés. Le différend ne porte donc plus que sur deux centimes, l'accord étant parfait sur tous les autres points. La délégation a également entretenu M. le Maire de diverses autres questions professionnelles, notamment de la fixation d'un salaire moyen relativement aux adjudications des travaux publics.

M. Morain a assuré la délégation de tout son dévouement et, après avoir assez longuement conversé avec elle, a décidé de recevoir mardi matin les patrons menuisiers. Ce n'est qu'après cette dernière entrevue qu'une décision sera prise.

UN FAUX BRUIT.

Nous recevons la communication suivante de la Chambre syndicale des ouvriers menuisiers et ébénistes :

« Certains bruits répandus en ville, qui consistent à faire croire que les ouvriers ont désigné M. le sénateur Poulie pour servir d'arbitre entre les ouvriers et les patrons, sont complètement erronés.

« Si M. le maire de Poitiers a été prié, en tant que maire, de donner son avis et d'essayer une entente entre les parties, il n'en est pas de même de M. Poulie dont le nom a été prononcé tout à fait incidemment.

La commission.