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0720715/04/1970POITIERS

20 ET 21 AVRIL : GRÈVE DES PROFESSEURS DU SECOND DEGRÉ ET DU SNE-SUP

La Fédération de l’Éducation nationale nous prie d’insérer :

« Dans notre département, 8 syndicats dont 5 de la FEN (SNES, SNEP (éducation physique), SNPEN (écoles normales), SNI (PEGC des C.E.S. et C.E.G.) et SNESUP, SNC, SGEN (CFDT) et SNETP-CGT, feront grève dans le premier et le second cycle et dans l’enseignement supérieur, durant 48 heures, les lundi 20 et mardi 21. Pourquoi ? La grève des parents d’élèves a nettement montré hier l’ampleur du malaise de toute l’éducation nationale. La grève des P 1 du Lycée Camille-Guérin (affiliés à l’ONNEPS), qui éprouvent la plus vive inquiétude quant à leur devenir de futurs professeurs d’éducation, en donne dans un autre domaine une nouvelle illustration.

Mais, après avoir épuisé un à un tous les moyens de discussion, après avoir mis l’accent sur les besoins urgents dont la solution ne peut attendre (et qui ne sont même pas contestés par le ministère), les enseignants sont contraints à une grève puisqu’il ne leur reste plus d’autre moyen de faire aboutir leurs revendications fondamentales.

Qµelles sont ces revendications communes ?

Tout d’abord les syndicats intéressés mettent en avant l’amélioration des conditions d’enseignement dont les élèves seront les premiers bénéficiaires (effectifs des classes) amélioration des seuils de dédoublement, allègement progressif des obligations de service, refus des heures supplémentaires.

Il faut en même temps, liquider l’auxiliariat pour tous les personnels en fonction, qu’ils soient licenciés ou non et recruter massivement des professeurs titulaires qualifiés. Or, c’est dans la voie diamétralement opposée que le Pouvoir s’engage en diminuant le nombre de postes dans les I.P.E.S., les E.N.S. et les E.N.S.E.P. (ces dernières gravement menacées).

« - La rentrée 1970 s'avère comme la plus difficile que nous ayons connue depuis 10 ans ; il manquera plus de 100 postes en C.E.G., C.E.S et G.O.D. dans la Vienne pour assurer les horaires officiels. Les problèmes de surveillance, de secrétariat, de ramassage scolaire, au fil des années, se sont gonflés au point de rendre, bientôt, si aucun remède n’est apporté d’urgence, la vie réelle des établissements impossible et le travail de plus en plus aléatoire.

« Les maîtres de C.E.G. et de C.E.S. du département de la Vienne, membres du SNI et de la FEN ne peuvent se résoudre à regarder passivement la ruine de l’enseignement public. Ils lancent un cri d’alarme et l’appuieront par une grève les 20 et 21 avril, s’associant ainsi au mouvement prévu dans le second degré.

« Ils réclament :

« Un véritable débouché pour les élèves sortant des classes de transition et terminales pratiques, le maintien et l’extension de la 2e langue au C.E.G., un collectif budgétaire pour la rentrée 1970, des ouvertures de postes en nombre suffisant, des créations d’établissement pour répondre aux besoins et une véritable formation continue des maîtres.

Enfin les enseignants luttent pour une orientation scolaire plus démocratique au moment où on leur impose des structures scolaires plus ségrégatives et un appauvrissement (problèmes des langues), du contenu de leur enseignement. Cette orientation plus démocratique impose une gratuité de l’enseignement public sans laquelle il ne peut constituer réellement un service public.

La FEN et tous ses syndicats, qu’ils participent ou non à la grève de 48 heures, conjugueront leurs efforts pour qu’elle aboutisse aux indispensables succès.

 

 

le 05/09/2022 à 19:01

Source : Centre Presse

grève, professeur, collège

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