CGT

Se connecter

et envoyé une délégation à la Préfecture, après leur assemblée générale

A l’issue de l’assemblée générale du Syndicat de la Vienne CGT, des auxiliaires, ATPE et CTPE - tenue hier matin à la Maison du Peuple à Poitiers - plusieurs centaines d’employés des Ponts-et-Chaussées ont défilé dans les rues de la ville. Leur cortège, hérissé de banderoles et de pancartes, s’est rendu à l’Hôtel de la Préfecture et à la Direction départementale de l’Équipement. Ces différentes manifestations revendicatives se sont déroulées dans le calme.

A la Maison du Peuple

Les revendications de l’ensemble des personnels des Ponts et Chaussées et catégorielles des auxiliaires routiers, agents des TPE, conducteurs des TPE, furent énoncées par les orateurs qui se succédaient à la tribune.

A la tribune, on reconnaissait notamment MM. Léaud, membre du Bureau national ; Bethus, délégué à la 15^e région ; Laumont, secrétaire de l’Union départementale de la CGT ; Griffaud, secrétaire départemental ; Bordage, trésorier du Syndicat CGT des Ponts-et-Chaussées.

Une synthèse des différentes revendications devait être rédigée, dont le texte a fait l'objet des motions remises à la Préfecture et à M. le Directeur départemental de l’Équipement d’une part et qui, d’autre par, signé par les personnels, seront envoyées par lettre à M. le Ministre de l’Équipement.

Revendications globales

Les personnels CTPE, agents de travaux auxiliaires routiers des Ponts-et-Chaussées expriment très nettement leur profond mécontentement en raison des conditions de salaires et de travail qui résultent d’une politique essentiellement préoccupée des intérêts des grandes entreprises, des trusts de la route, des banquiers.

Les personnels des Ponts-et-Chaussées (CTPE, AT, Aux.) sont amenés à saisir l’opinion publique des conséquences très graves de cette orientation du pouvoir des monopoles :
- Réseau routier dangereux (plus de 12.000 morts par an) et inadapté aux besoins du pays.
- Crédits très insuffisants, malgré les milliards payés par les usagers de la route.
- Personnels d’exécution sacrifiés.
- Au mépris de l’intérêt national, organisation systématique par réformes, contre-réformes, tracasseries administratives, etc., des conditions tendant à justifier le retrait de tout ce qui est rentable dans ce service public pour le remettre en secteur privé.

Les personnels mettront tout en œuvre, en appelant au besoin tous les usagers de la route, à l’action pour faire échec à cette politique de démission de l’intérêt national devant les appétits des grandes sociétés capitalistes.

Ils exigent :
- Des crédits pour la route en rapport avec les besoins et les sommes énormes payées par les automobilistes.
- Des conditions de travail et de salaires décentes par la satisfaction rapide des revendications générales les plus urgentes.
- Rattrapage des traitements au niveau du 1^er juin 1968 pour tenir compte de la diminution constante du pouvoir d’achat depuis cette date ; Établissement d'une échelle mobile « traitements et prix » ; Réalisation intégrale du plan « Masselin » initial pour le reclassement des catégories ; Suppression des abattements de zone sur l’indemnité de résidence ; Poursuite de l’intégration de l'indemnité de résidence dans le traitement soumis à retenue pour pension ; Réforme démocratique de l'impôt ; Arrêt de tout licenciement de personnels, non titulaires dans les services de l’équipement et du logement ».

et catégorielles

Les revendications propres aux auxiliaires routiers, aux agents de travaux, aux conducteurs des TPE faisaient l’objet de trois autres textes distincts.

Pas de salaire inférieur à 1.000 f.

L’assemblée générale devait s’achever par une intervention de M. Léaud, du Bureau national. Il affirma notamment : « Il faut organiser la semaine d’action de la Fonction publique, débouchant sur une journée nationale de grève. Il ne faut plus que dans ce pays, un salaire soit inférieur à 1.000,00 F. En défendant nos catégories, c’est l’intérêt du pays que nous défendons ». Et il prôna « l’unité dans l’action ».

Le cortège

Le cortège des syndicalistes a CGT des Ponts-et-Chaussées, arborant banderoles et pancartes, allait d’abord se rendre à l’Hôtel de la Préfecture. « Automobilistes, vous payez des impôts sur l’essence, aidez-nous » ; « Pour tous, prime de rendement et de risque » ; « Équipement-P.C., Logement, des crédits pour la route » ; « Échelle mobile » ; « Auxiliaires : titularisation » ; « Reclassement indiciaire » ; « Libertés syndicales » ; « C.T.P.E. : Classement catégorie B » ; « Paix liberté ». Telles étaient les inscriptions de ces banderoles et pancartes portant le sigle de la CGT.

Le défilé s’effectua en silence et les manifestants ne devaient pas entraver la circulation. Certains d’entre eux, sur le parcours du cortège. distribuaient des tracts. Le titre de ce texte :

« Usagers de la route ! Vous pavez 1.60O milliards d’A.F. par an ; pourtant, la route est sacrifiée ». Il conclut : « Avec les personnels CGT des Ponts-et-Chaussées, exigez pour la route des crédits suffisants, du matériel mieux adapté ; un personnel (Ponts-et-Chaussées) plus nombreux pour les travaux et correctement rémunéré ».

Journée nationale d’action

La délégation des syndicalistes était reçue par M. Inizan, chef de cabinet de M. le Préfet de Région, Préfet de la Vienne, tandis que les manifestants se massaient devant les grilles de l’Hôtel de la Préfecture.

Puis, le cortège gagnait la direction départementale de l’Équipement. Dans la cour, comme ils l’avaient fait place de la Préfecture, les manifestants déployaient, leurs banderoles et brandissaient leurs pancartes.

A l’issue de l’entretien des délégués avec M. Genthon, directeur départemental de l’Équipement, M.Léaud prenait la parole :
« Le directeur départemental a accepté de recevoir prochainement une délégation de syndicalistes pour des entretiens qui porteront notamment sur les problèmes des auxiliaires routiers.Il transmettra les revendications présentées ». Et M. Léaud insista sur l’importance de la prochaine journée nationale, d’action.

Photo : Les membres du syndicat CGT des Ponts et Chaussées ont défilé à travers les rues de la ville avec de nombreuses banderoles et ont envoyé une délégation à la Préfecture et à la Direction départementale de l’Équipement