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Les contrôleurs des installations électromécaniques demandent une revalorisation de leur carrière

Les contrôleurs et agents des installations électro-mécaniques des Télécommunications ont observé hier une journée de grève nationale qui a été suivie largement à Poitiers.

A 9 h. 30 rue Arthur-Ranc, une cinquantaine de personnes se sont réunies à l’appel des syndicats FNT CGT et CFDT, pour discuter de leurs problèmes qui sont avant tout un problème de carrière.

Il s’agissait de commenter les termes d’un article paru dans un journal intérieur et dont la lecture a été faite en ouvrant la réunion.

Des responsabilités

Il fut rappelé l’importance du rôle des CIEM qui sont recrutés par concours entre des titulaires du baccalauréat et qui ont, dans certaines spécialités, des responsabilités techniques importantes, notamment, quand ils assurent - parfois seuls - la sécurité et le bon fonctionnement de centraux automatiques d’une capacité de 10.000 lignes, ainsi que d’autres systèmes automatiques, comme l’électro-rural ou des installations diverses toutes aussi compliquées et importantes.

En outre, rappellent les CIEM : « En assurant le bon fonctionnement de ces techniques, nous assurons d’une part la sécurité du public, en garantissant l’acheminement des communications à caractère urgent, telles celles des services de médecins, hôpitaux, police-secours, pompiers, etc.. et d’autre part, nous nous employons à maintenir la qualité des transmissions par voies électro-mécaniques, radio-électriques ou hertziennes ».

« Le CIEM, après son recrutement, doit suivre un cours de formation professionnelle très complexe, et obtenir une moyenne de 13 sur 20 durant ce stage. Il ne devient titulaire qu’après un stage pratique de 6 mois », disent encore les responsables syndicaux avant d’aborder le chapitre des revendications.

Les revendications

Le but de cette grève est de mettre l’accent sur les problèmes de carrières. Les délégués présents devaient développer ce chapitre après avoir analysé les causes qui, selon eux « constituent une dépréciation continuelle de la carrière professionnelle des CIEM, en regard de celle qui est consentie aux contrôleurs postes ou encore à celle dont bénéficient les techniciens des autres départements ministériels ».

Les aspirations se résument en un certain nombre de points de « rattrapage » qui ont fait l’objet d’un rapport spécial.

Trois télégrammes

A l’issue de cette réunion, trois télégrammes ont été adressés, l’un au ministre des PTT, M. Galley, l’autre à M. Malot, secrétaire d’État à la fonction publique. Le troisième enfin à M. Giscard d'Estaing, ministre des finances.

Voici le texte de ces télégrammes :

« Les techniciens CIEM, CIOM, CTDIV, IEM et AI des services de Poitiers, réclament négociations immédiates, programme commun CGT FNT-CFDF, sinon poursuivrons actions », signé : les responsables CGT - FNT – CGT - CFDT.

Les pourcentages

En fin de matinée, sur l’ensemble de la région on estimait le nombre des grévistes à 50 pour cent, avec 100 pour cent dans certains services.

Photo : Les grévistes PTT en réunion