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Pour la première fois à Poitiers

Arrêts de travail. Rassemblement place de la Préfecture. Délégation auprès de M. le directeur de cabinet de M. le Préfet de région, préfet de la Vienne. Les cadres ont manifesté hier à Poitiers, à l'appel de la CGC. Jamais encore une manifestation de cadres n’avait été organisée dans la Vienne.

« Notre détermination ne fait plus de doute pour personne. S’il le faut nous reviendrons encore plus nombreux et nous entreprendrons une action plus longue et plus dure » devait affirmer le porte-parole du bureau de l’Union départementale de la Confédération Générale des Cadres avant la dislocation du rassemblement.

Arrêts de travail

Dans les entreprises de Poitiers où fonctionnent des sections syndicales de la GGC, des arrêts de travail ont été enregistrés à partir de 17 heures. Ainsi, à la Compagnie des compteurs, dans les banques, etc. Selon les entreprises, le mouvement devait être suivi dans une proportion de 60 à 100 % des effectifs des cadres et assimilés.

Rassemblement et délégation

A 17 h. 30 le rassemblement s’opéra place de la Préfecture. C’est M. Inizan, directeur de cabinet de M. Vochel, préfet de région, préfet de la Vienne, qui a reçu la délégation de la CGC, tandis que les manifestants stationnaient sur la place.

Cette délégation se composait de MM. Gerbier, Aumaitre (métallurgie), De Lasalle (assurances), Dubois (banques), Bouchet (agriculture), Despretz (VRP), représentants de l'UD CGC de la Vienne. Elle a remis les pétitions exposant les revendications des cadres à M. Inizan.

« Nous ne volons pas nos salaires »

Dans un communiqué, l’UD CGC exprime la signification du mouvement revendicatif organisé hier : « Se joindre à l’ensemble des cadres français, bien que le nombre des cadres à Poitiers soit faible grâce à une politique de décentralisation qui s’obstine à considérer la province comme un réservoir de main d'œuvre de production sans chercher à en utiliser les possibilités créatrices.

Les cadres contribuent comme tous les salariés au développement national et à ce titre, méritent d'être respectés comme tout un chacun. Ils ne volent pas leur salaire et ne sont pas de ceux qui prélèvent une part anormalement élevée du revenu national. Si on veut chercher des responsables, que l’on commence par faire des comptes justes. Les problèmes de Sécurité sociale ne pourront être traités que dans le cadre, d’une véritable table ronde, le gouvernement pensait faire payer la catégorie qui jusqu’a ce jour, n’avait jamais bougé. Il a sa réponse aujourd’hui. Nous espérons que cet avertissement sera suffisant faute de quoi nous emploieront des moyens plus importants. Notre détermination ne fait pas de doute. La CGC a bougé » .

« Nous ne sommes ni riches ni privilégiés »

A l’issue de l’entrevue de la délégation avec M. Inizan, M. Aumaitre, secrétaire général de l’Union départementale CGC prenait la parole.

« On a prétendu que nous, cadres, c’est-à-dire, agents de maîtrise, VRP, ingénieurs, etc... étions les riches et qu’il faudrait que nous payions. Nous ne sommes plus d’accord » déclare M. Aumaitre. Il se prononça pour une table ronde ronde et une étude sérieuse des problèmes qui concernent les cadres, de la Sécurité Sociale et des Allocations Familiales en particulier ».

Le porte-parole de la CGC évoqua ensuite la situation des cadres dans la Vienne, situation qui a fait l’objet d'une récente enquête. « Cette situation ne constitue pas un pôle d’attraction pour une décentralisation, dans la Vienne. Il y a peu de cadres dans notre région ».

Il insista sur le refus de la part des cadres (maîtrise, techniciens, dessinateurs, ingénieurs, cadres, VRP) d’être « taxés riches ou de privilégiés ».

A Châtellerault

Les manifestants se sont dispersés dans le calme, aucun incident n’a marqué le déroulement de cette manifestation qui rassemblait, selon les estimations des organisateurs, 200 personnes environ.

Une manifestation similaire était organisée devant la sous-préfecture de Châtellerault.