CGT

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On nous prie d’insérer :

Les organisations syndicales et politiques de Poitiers, qui ont déjà manifesté leur opposition à la loi répressive dite « loi anti-casseurs », lors de sa discussion à l’Assemblée nationale, se sont réunies à nouveau à la Maison du peuple de Poitiers, le vendredi 15 mai 1970.

Elles ont constaté que les actions menées avec succès sur le plan local de la Vienne ont fait la démonstration de l’opposition soulevée dans le département par un projet qui vise la liberté d’expression et d’action des Poitevins et de leurs organisations démocratiques, en particulier l’action des syndicats pour la défense des intérêts légitimes des travailleurs.

Le texte voté à l’Assemblée nationale, en dépit de quelques amendements dus à l’action de l’opinion publique attachée à la liberté d’expression et d’action des citoyens, maintient intégralement la notion de délit collectif en contradiction avec les principes du droit français.

Les organisations qui ont été reçues par les sénateurs de la Vienne : M. Bouloux le mardi 19 mai à 10 heures, à la Préfecture de Poitiers ; M. Monory, le samedi 16 mai, à Loudun, appellent les travailleurs à former, dans les délais les plus brefs, des délégations représentatives au niveau des localités du département qui se rendront auprès des sénateurs précités et des conseillers généraux, maires et conseillers municipaux du département.

Les organisations syndicales appellent les travailleurs à agir par tous les moyens contre la loi répressive.