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Depuis lundi, un mouvement de grève est observé à l’entreprise Munaux (Saviem – Poclain) route de Paris. Environ 70 % des titulaires actuellement présents ont cessé le travail à l’appel des responsables de la CGT.

Les revendications portent sur une augmentation des salaires nous ont déclaré les responsables syndicaux. Le problème n’est pas récent, il remonte à plusieurs semaines.

Nous demandons une augmentation horaire de 1,20 franc et de 200 francs pour les mensuels. « La direction ayant rejeté cette demande nous avons proposé de couper le poire en deux. Devant un nouveau refus, la grève a été décidée. Elle est effective depuis lundi et le délégué de la CGT, M. Valentin, a ajouté : « Elle est illimitée ».

La position de la direction

M. Munaux qui nous a reçu en fin d’après-midi, nous a déclaré :

« Le mouvement me semble dirigé par la CGT, il est suivi à 50 % selon mes chiffres – trente-six employés sur soixante-quatre – je ne puis donner satisfaction à cette demande car nos prix sont bloqués. Je facture à 21,15 francs et seule la Préfecture après consultation de la direction des prix, peut autoriser une révision des tarifs ».

« La grève peut continuer, il ne m’est pas possible d’apporter une solution, mais ce matin, à main levée, si j’ai bien compris, une majorité se dégageait pour une reprise du travail. Enfin, j’ajouterais que mes employés sont payés au même tarif que ceux de l’ensemble des entreprises effectuant un travail similaire ».

La situation en était là hier soir dans cette entreprise poitevine. L’inspection du travail, qui a été avisée, doit s’efforcer de résoudre le conflit.

Photo : Les grévistes dans la cours des établissements