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Un bel exemple d’évolution et de fidélité à notre région avec les Éts Duvivier de Joussé qui poursuivant leur extension emploient une cinquantaine de personnes

En notre région civraisienne quelque peu déshéritée, il est vrai, une petite industrie locale dont le rayonnement et le renom ne cessent de s’étendre, méritait pleinement notre visite avec les Établissements Duvivier, de Joussé, spécialisés dans la literie depuis de nombreuses générations et qui emploient, actuellement, une cinquantaine de personnes du canton de Charroux.

Une louable fidélité artisanale mais également à notre région

Commune rurale de 392 habitants, située sur la nationale reliant Civray au chef-lieu d'arrondissement, Joussé offre l’aspect d’une paisible bourgade et pourtant une réelle vitalité se dégage de ce bourg, notamment grâce à l’évolution d’une petite industrie locale dont « Centre-Presse » s’était plu, il y a plus d’un an, à souligner l’implantation d’une nouvelle usine plus rationnelle.

Cette évolution mérite d’être soulignée mais, également, cette fidélité, puisque depuis 1840, la famille Duvivier est demeurée fidèle à ce délicat travail de literie qui débuta par celui de la bourrellerie et se poursuivit de génération en génération jusqu’en 1935 où M. Paul Duvivier, l’actuel propriétaire, donna une toute autre dimension à cet atelier.

Très rapidement, le renom de la marque « DUREV » se répandit au sein de la clientèle constituée de négociants spécialisés dans l’ameublement ou des tapissiers de la région ; et, pourtant, en 1950 l’on ne comptait que 5 employés alors qu’en 1970 c’est le chiffre de 50 qui est atteint. Précisons d’ailleurs, que pour 1971, ainsi que voulut bien nous le confirmer M. Jean-Marie Duvivier, directeur de la société, la main d’œuvre pourrait atteindre quelque 70 personnes, venues du canton en général, puisque le secteur intéresse un rayon d’une quinzaine de kilomètres.

Un nouvel atelier rationnel

C’est en mars 1970 que fut acheté ce nouvel atelier qui couvre une superficie de 2.300 mètres carrés implantés sur un terrain de plus d’un hectare et demi, alors que jusqu’ici, les anciennes installations ne couvraient de 900 mètres carrés sur un terrain de 1.300 mètres carrés d’où de nouveaux aménagements, un travail plus rationnel et par là même, de meilleures conditions de travail.

M. Jean-Marie Duvivier a d’ailleurs tenu au cours de l’entrevue qu’il voulut bien nous accorder, à insister sur ce rôle social et plus particulièrement sur ce délicat problème de maintenir la main-d’œuvre sur place, évitant ainsi cet exode de nos campagnes, alors que les structures économiques sont déjà en place et que, notamment, la plupart y possèdent leur maison ou dans les environs.

A l’heure actuelle, cette industrie compte quelque 1.200 clients, dont la majorité sont de la Vienne ou des départements limitrophes contre 25 % du Sud-Ouest et le reste réparti sur l’ensemble du territoire.

Spécialisée dans la fabrique des sommiers métalliques à tendeurs (il est à noter que M. Paul Duvivier débuta avec l’exploitation de la licence de sommiers à lames bois en 1935), cette industrie en fabrique 280 quotidiennement, grâce notamment à une nouvelle machine automatique fabricant 3.000 ressorts à l’heure. Mais il faut encore souligner les cadres métalliques intéressant plus particulièrement les industriels, sans négliger les sommiers traditionnels dits « tapissiers », les matelas à ressorts ou en mousse de Polyester, les lits garnis stylisés ou encore les lits modernes capitonnés.

Nous ne saurions, en effet, manquer également de saluer l’installation depuis mars dernier, d’un autoclave de peinture électrostatique avec cuisson d’une capacité de 400 sommiers par jour.

En nous réjouissant de cet essor, nous tenons plus particulièrement à saluer le sursis que cette industrie apporte à notre région, si ce n’est saluer son renouveau en procurant à la main d’œuvre locale un nouveau pôle d’attraction.