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CGT et CFDT : le mouvement se poursuivra jusqu’à l’aboutissement des revendications

Le mouvement de grève déclenché mardi après-midi aux usines Jaeger de Châtellerault se poursuit. Les organisations syndicales CFDT et CGT ont fait connaître que la reprise du travail ne se ferait que quand les revendications auront été satisfaites par la direction de l'entreprise. 85 % des employés sur un effectif global de 960 sont en grève. Seuls sont à leur poste le personnel de maîtrise, les cadres, les ingénieurs et les apprentis.

Les organisateurs de la grève font valoir les arguments suivants : depuis un certain temps, les organisations syndicales ont demandé à la direction une augmentation de salaire uniforme partant de la base de l’O.S. La direction a reçu les délégations mais refuse les augmentations.

Hier matin, à l’heure de prise du travail, un piquet de grève était mis en place devant les portes de l’usine. Puis un cortège se formait derrière des porteurs de banderoles et se dirigeait en bon ordre vers le centre de la cité et défilait autour des promenades Blossac, où se tenait le marché hebdomadaire. Le cortège se rendit à la sous-préfecture où une délégation fut reçue par M. Millorit.

Une lettre remise au sous-préfet

La délégation devait remettre au représentant du gouvernement une lettre dont voici la teneur :

« Le personnel des Établissements Jaeger, en grève depuis mardi à 15 heures, attire votre attention sur la situation actuelle. Les négociations concernant l’augmentation des salaires n’ayant point abouti, devant l’attitude intransigeante de la direction, le personnel à 90 % continuera la lutte jusqu’à l’aboutissement de ses revendications.

« Le personnel et les organisations syndicales sollicitent de votre haute bienveillance une démarche auprès de notre direction afin de résoudre ce délicat problème qui touche de nombreuses familles châtelleraudaises ».

La manifestation s’est terminée sans incident après la remise de cette lettre.

Une entrevue pour rien

Dans l’après-midi, les délégués syndicaux étaient à nouveau reçus par la direction de l’usine, mais à l’issue de l’entretien chacune des parties en cause restait sur ses positions.

Dans la soirée, les délégations syndicales locales ont accueilli un délégué fédéral CFDT et un délégué fédéral CGT venus de Paris s’informer sur place de la situation.

Photo : La foule des manifestants face à la sous-préfecture