0731926/10/1970POITIERS
Dans un communiqué qu’on lira ci-après, la Fédération syndicaliste des PTT (Force Ouvrière), bureau départemental de la Vienne, expose ainsi les raisons de ce mouvement :
« La Commission exécutive nationale de la Fédération syndicaliste, en prenant la décision d’appeler les travailleurs des PTT à la grève, dans la semaine du 26 au 30 octobre 1970, a adopté une attitude qui résulte de multiples causes que l’on peut résumer ainsi :
« - Refus du ministre d’engager de véritables négociations.
« - Accumulation d’un contentieux constitué de nombreux éléments.
« Depuis longtemps, FO a proposé des solutions réalistes, notamment le dépôt d’un manifeste revendicatif, véritable programme minimum, a fait connaître dès le 20 mai à M. Galley l’essentiel de ses demandes.
« Au cours d’audiences menées à tous les niveaux et auprès du ministre lui-même, ces demandes ont été confirmées et expliquées à maintes reprises. Aucun résultat n’a découlé de cette action persévérante.
« En fonction de cette situation, la Commission exécutive nationale s’adresse, de nouveau au ministre en vue de l’ouverture des négociations réclamées par Force Ouvrière ; les réponses furent décevantes, mieux même, le budget pour 1971, qui sera soumis à l’examen de l’Assemblée nationale le 28 octobre, n’apporte aucune satisfaction.
« La Fédération syndicaliste, consciente des graves conséquences que ne manquera pas d’entraîner un arrêt de travail dans un service aussi important que les PTT, a fait tout ce qui était en son pouvoir pour éviter d’en arriver à cette décision.
« Fidèle à son orientation fondamentale de recherche constante de la négociation, Force Ouvrière a, depuis des mois, tout mis en œuvre pour obtenir l’ouverture des discussions susceptibles d’aboutir à des réalisations concrètes en faveur du personnel à un meilleur fonctionnement de l’entreprise.
« Il est donc nettement établi que le ministre et l’administration portent l’entière responsabilité des perturbations qui découleront de la grève.
« Les éléments de base du contentieux revendicatif sont les suivants : engagements gouvernementaux non tenus en ce qui concerne notamment la durée du travail, dégradation constante des conditions de travail et de la qualité des services, menaces qui pèsent sur l’unité de l’entreprise et sur l’avenir des personnels affectés par la modernisation, revendications catégorielles laissées sans solutions, etc… ».
le 26/09/2022 à 12:32
Source : Centre Presse
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