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A M. le Sous-Préfet et à M. Pierre Abelin, maire de Châtellerault

M. Pairault, président de l’Association Amicale des Vieux Travailleurs Châtelleraudais, vient de déposer auprès de M. le Sous-préfet de Châtellerault et de M. Pierre Abelin, député-maire, la lettre ci-après, relative à l’amélioration de l’assurance-vieillesse du régime général de la Sécurité sociale :

« Au moment où l’opinion publique est sensibilisée par les problèmes du 3^e âge, nous nous permettons d’attirer votre attention sur quatre revendications essentielles que nous avançons pour l’amélioration de l’assurance-vieillesse du régime général de Sécurité sociale.

« Dans un premier palier « Force Ouvrière » considère indispensable et urgent que la législation soit modifiée afin :
- qu’il soit tenu compte de 37 ans 1/2 de versements (comme dans la fonction publique).
« En effet, à la fin du VIe Plan un grand nombre de travailleurs auront plus de quarante années de versements à la Sécurité sociale - le régime datant de 1930. On ne leur fera pas comprendre pourquoi leur retraite est toujours fonction de seulement trente années au maximum.
« - que le calcul se fasse sur les dix meilleures années et non les dernières qui sont loin d’être les plus rémunératrices dans l’industrie privée.
« Au moment où les pouvoirs publics soulignent l’intérêt de voir revaloriser les métiers d’industrie - sans doute le calcul sur les dix meilleures années ne manquerait pas d'avoir son impact psychologique - indépendamment du caractère social qu’une telle mesure porterait en elle-même.
« - que les pensions de réversion pour les veuves atteignent les 75 % de la retraite du défunt, compte tenu des charges qui sont identiques lorsque l’un des deux conjoints décède (loyer, chauffage, électricité, etc...).
« - que l’âge de la retraite soit avancé pour les veuves aux ressources insuffisantes et les diminués physiques en raison de la « pénibilité » de la profession.

« Nous nous permettons d’insister pour qu’un examen de ces quatre importantes questions intervienne car il y a intérêt à voir se réaliser dès 1971 l’amorce d’une profonde amélioration de l’assurance-vieillesse ».