CGT

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Nous avons fait état dans notre précédente édition, de la grève qui a pris naissance jeudi après-midi aux Carrières et Scieries de France. Réunis hier soir, les carriers en grève nous ont remis le texte suivant :

« Une réunion des carriers en grève s’est déroulée vendredi 6 novembre 1970 à 15 heures à la mairie de Chauvigny avec la participation du secrétaire général de l’UD CGT. Au cours de cette réunion les raisons de la grève furent évoquées.

« Le mécontentement provient :
1. Du fait que lors de la dernière réunion du Comité Central d’Entreprise qui s’est tenu à Paris le 23 octobre 1970, M. Gomis, représentant de la direction générale a informé les délégués que « l’augmentation sera de 0,15 F de l’heure au 1^er octobre, pour l’ensemble du personnel sauf pour les cas particuliers qui sont de la compétence des directeurs régionaux.
Cette déclaration inscrite au procès-verbal est mise en cause à Chauvigny et la direction régionale veut exclure la région Poitou-Charentes de cette augmentation de salaire.
2. La direction régionale essaie de discréditer les délégués auprès des ouvriers en prétendant qu’ils n’ont rien compris. Un tel mépris soulève la colère des carriers de Chauvigny, surtout lorsque le compte rendu du Comité central d’entreprise porte à la page 3 la déclaration de M. Gomis.
Devant cette situation, les carriers exigent :
1. L’augmentation des salaires de 0,15 F fr l’heure à partir du 1^er octobre.
2. Considérant que la grève est le fait de l’intransigeance de la direction, les travailleurs demandent le paiement des heures de grève.
3. Décident de poursuivre l’action jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications.

Chauvigny, le 6 novembre 1970