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A la suite des informations que nous avons diffusées relativement à la grève des ouvriers de la Société des Carrières et Scieries de France à Chauvigny, la direction régionale de cette société d’importance nationale, nous donne les informations suivantes :

« En accord avec les représentants du personnel, une expérience a été faite dans la région Poitou-Charentes, tendant à remplacer les traditionnelles augmentations de salaires bi-annuelles par un ajustement annuel. Cet accord a été approuvé par la direction générale montrant ainsi son soutien à toute initiative concernant l’amélioration des conditions de rémunération de son personnel.

Parallèlement à cette nouvelle disposition, était instaurée une participation des ouvriers au gain provenant d’une amélioration de productivité.

Les résultats ont été les suivants :
Le 1^er avril 1970, ajustement des salaires allant de 0,26 à 0,55 F de l’heure ; les salaires les plus bas ayant bénéficié des augmentations les plus élevées.
Le 30 juillet, attribution d’une somme correspondant à 9 centimes de l’heure pour le premier semestre. Ces avantages n’existant pas dans les autres régions de la Société Carrières et Scieries de France, il est dommage que les ouvriers aient cru bon de se mettre en grève alors que le rendez-vous était pris entre la direction et les représentants du personnel pour lever l’équivoque.

Il est à noter que le personnel du groupe d’exploitation des Charentes de la Sté C.E.S.F. semble décidé à poursuivre l’expérience en 1971. Néanmoins, en ce qui concerne le personnel de Chauvigny et dans un souci d’apaisement, la direction a rencontré le personnel samedi à 11 h. 30, à la suite de quoi un accord est intervenu sur la reprise du travail aujourd’hui même ».