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0735627/11/1970LOUDUN

L'USINE HOWARD-ROTOVATOR A COMMENCÉ SES FABRICATIONS, EN 1973 ELLE EMPLOIERA 250 PERSONNES

Le 23 novembre marquera une date importante dans le domaine de l’industrialisation de Loudun avec l’ouverture de l’usine Howard-Rotavator qui, ce même jour, a débuté sa fabrication sur la zone industrielle de la route de Saumur.

A cette première assistaient M, Wilson, président directeur général Howard-Rotavator – France ; M, Porteneuve, chef du personnel ; M. Palaquer, assurant la direction des ateliers qui, à la faveur d’un entretien, ont bien voulu nous renseigner.

L’origine de la Société Howard-Rotavator remonte à 1920. M. Howard, agriculteur australien, eut l’idée, à l’époque, de modifier la façon classique de travailler la terre ; il imagina et construisit une houe capable d’attaquer le sol par rotavation. La réussite de son expérimentation le conduisit à monter une affaire industrielle en Australie. Depuis, plusieurs usines ont été implantées dans divers pays du monde.

Howard-Rotavator est devenu, après cinquante années, un puissant groupe international de construction mécanique dont les actions sont cotées en Bourse, avec quinze usines ou filiales réparties dans le monde : Angleterre (3), USA. (2), Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Malaisie, Irlande, Italie, Allemagne, Espagne, France.

Deux unités de production en France

Deux unités de production existent en France, l’une à Pont-Ste-Maxence (Oise), implantée sur 12.000 m2 et employant 350 personnes, l’autre à Loudun qui vient d’ouvrir. Le matériel fabriqué permet une méthode nouvelle de culture qu’on appelle culture minimum. Les appareils fabriqués font, en une seule opération, la préparation du sol avec épandage du fertilisant et désherbant et l’ensemencement. La qualité du matériel est unanimement appréciée, puisqu’il représente 80 % du marché français de la houe portative. Howard-Rotavator se veut à la pointe du progrès et dispose, pour ce faire de deux services : un service « Recherche et développement » concernant l’évolution en matière de techniques culturales et un service « expérimentation » qui dispose de deux fermes expérimentales, l’une en Vendée, l’autre en Normandie, où sont mises en application les nouvelles méthodes préconisées par le service « Recherche et développement ».

L’implantation loudunaise

Pour Rotavator deux problèmes se posaient. Le premier, un problème d’extension nécessitée par le développement de l’affaire et un carnet de commande en constante progression, extension qu’il était impossible de satisfaire à Pont-Sainte-Maxence. Second problème, nécessité d’avoir en réserve, grâce à une nouvelle implantation, la possibilité de créer et de fabriquer de nouveaux matériels répondant à l’évolution de la technique agricole. Le choix de Loudun s’est fait parce que, pour Rotavator, Loudun est en quelque sorte, un pivot commercial dans tout l’ouest de la France où sont les débouchés de Rotavator. Deuxième point, la région loudunaise offrait d’intéressantes possibilités de main-d’œuvre par la reconversion rurale. Enfin, l’aménagement de la zone industrielle, l’accueil et les propositions de la ville furent déterminants.

Les objectifs

Sur la zone industrielle de la route de Saumur, Rotavator dispose d’une réserve foncière de 8 hectares, sur lesquels les implantations se feront par étapes successives.

Sa première vient de s’achever ; elle comprend un premier bâtiment de 3.600 m2 couverts, plus un ensemble administratif dont les trois niveaux font 1.200 m2. En 1971, un autre bâtiment semblable sera construit. L’objectif à moyen terme est le suivant : quatre bâtiments au total et deux ensembles administratifs en 1973. Là s’arrêtent, pour le moment, les prévisions.

Le bâtiment qui vient d’être construit est destiné, à partir des pièces brutes de fonderie, à la fabrication de pignons et arbres de transmission des appareils Rotavator et comportera 40 postes de travail sur tours, fraiseuses, tailleuses d’engrenage, brocheuses, perceuses. Ultérieurement viendront se rajouter des ateliers plus spécialisés : traitement thermique, forge, chaudronnerie-soudure.

250 emplois en 1973

L’embauche se fera progressivement au fur et à mesure des besoins et aussi en fonction de la progression de l’implantation des bâtiments pour arriver, en 1973, à 250 emplois.

En dehors du personnel d’encadrement au nombre d’une dizaine venu de Pont-Sainte-Maxence, il sera fait appel à la main-d’œuvre sur place que le personnel d’encadrement sera chargé de former en vue d’un travail spécialisé. Quand la période de rodage sera terminée, en cours de 1971, il sera envisagé de faire les 2 x 9.

 

le 26/09/2022 à 17:46

Source : Centre Presse

activité, matériel agricole, métallurgie

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