0738424/12/1970POITIERS
On nous communique :
« Après avoir approuvé le rapport général présenté par son secrétaire, le Congrès constate :
Dégradation du pouvoir d’achat ; augmentation des produits de première nécessité ; aggravation de la fiscalité ; part du logement de plus en plus élevée dans le budget ; aggravation des conditions de travail : cadences, temps de travail..., exploitation de la main-d’œuvre émigrée, de la main-d’œuvre féminine, des jeunes, etc. ; réduction d’horaire avec perte de salaire, voire même licenciement ; non-respect des droits syndicaux.
« Actuellement, dans Poitiers Hyvernat prévoit jusqu’à 300 licenciements dans les prochains mois. Munaux, par la perte de la branche Poclain, licencie de 15 à 20 ouvriers. Licenciements partiels dans les hôpitaux, à la SCEPER, à la Pile Leclanché, à la Société industrielle de Ligugé.
« Actuellement, plus de 2.000 demandes d’emplois ne sont pas satisfaites sur la région poitevine.
« Devant cette situation, le premier congrès de l’UL de Poitiers condamne les méthodes gouvernementales et patronales tendant, pour leur profit maximum, à récupérer ce qu’ils ont dû concéder lors des événements de mai et juin 1968.
« Le congrès appelle les travailleurs de Poitiers et leurs organisations syndicales à lutter pour :
- La sécurité de l’emploi (pas de licenciement sans reclassement).
- La réduction du temps de travail sans perte de salaire pour aboutir à la semaine de 40 heures (acquise en 1936).
- Application d’un système d’échelle mobile garantissant le pouvoir d’achat.
- Abaissement de l’âge de la retraite avec amélioration sensible de son taux et réversion à 75 % sur le conjoint.
« Mais le problème des salaires reste le sujet primordial pour la région de Poitiers. Et les salaires féminins, en particulier, sont les plus bas de France.
« Le Congrès appelle les organisations syndicales et les travailleurs à créer dans l’unité, les conditions nécessaires au niveau de chaque entreprise, pour imposer au patronat l’aboutissement de ces revendications.
« Avec la CGT, exigez : le plein emploi ; pas de salaire en dessous de 1.000 F et dans un premier temps, de 800 F ».
le 26/09/2022 à 21:07
Source : Centre Presse
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