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Le 25^ème anniversaire des nationalisations de l’Électricité de France et du Gaz de France a été célébré, hier à Poitiers, au cours d’une manifestation organisée à la Maison du Peuple par les syndicats CGT de l’EDF et du GDF.

Les représentants des partis de gauche (Parti Communiste, Parti Socialiste, FSU, Convention des institutions Républicaines, Parti Radical) avaient été conviés à cette commémoration ; ainsi que les représentants des autres sections syndicales de l’EDF - GDF ; les veuves des gaziers et électriciens résistants, etc... On notait aussi la présence de M. Laumont, secrétaire de l’Union départementale de la CGT.

« Les nationalisations, un rôle positif »

Dans son exposé, M. Gérard Collet, membre du bureau du GNC (cadres affiliés à la CGT) et président de la Caisse d’action sociale a rappelé les conditions et le contexte politique des nationalisations. Puis, après avoir analysé le développement des services nationalisés, il a procédé à un examen de la situation actuelle et défini les objectifs, en la matière, de la Confédération Générale du Travail.

Pour M. Collet, « contrairement aux affirmations de leurs adversaires, les nationalisations ont joué et jouent un rôle positif. Elles ont été la chance de notre économie à la libération ».

Remontant aux sources, il a présenté brièvement l’évolution du capitalisme et de ses conséquences : « les travailleurs se sont organisés pour défendre leurs intérêts ; et la classe dominante s’est de plus en plus servie de l’État ». Il a poursuivi :

« - Dès le début du 20^ème siècle, la question de la participation des travailleurs et des consommateurs à la gestion des entreprises s’est posée ». A ce sujet, il a rappelé le manifeste adopté en 1920 par le Congrès de la CGT.

L’historique des nationalisations

Pour les nationalisations. « C’est en 1945 que le bond en avant a été fait. Le législateur disposait du manifeste de la CGT et du programme du Conseil national de la Résistance, qui optait pour une véritable démocratie économique et sociale », déclara M. Collet. Il fit ensuite l’historique de la nationalisation (Loi du 8 avril 1946) créant l’EDF et GDF : « Cette loi aboutit à un redressement rapide et considérable ».

Le porte-parole des organisateurs de la commémoration a aussi rappelé qu’en 1947 les entreprises nationalisées étaient les seules à dépasser le niveau d’avant-guerre et que c’est dans ces entreprises que les avantages maxima ont été obtenus par les travailleurs à la Libération ».

Ensuite, M. Collet évoqua, « En 1947, la reprise de l’offensive par la bourgeoisie, les divisions de la classe ouvrière en 48 et l’éviction du gouvernement des ministres communistes ».

Depuis cette époque, selon lui, « les nationalisations ont été prises dans une série de contradictions imposées, et les dispositions des nationalisations ont été dénaturées ».

Il a critiqué la Convention salariale et le « Contrat de programme », qui en découle, car il l’estime « lourd de conséquences : exploitation accrue des travailleurs, réduction des effectifs, hausse des tarifs dans l’immédiat, etc.. ». M. Collet a assuré : « On a détourné le véritable but et le rôle de la nationalisation ». Il a réaffirmé « La nécessité de mettre fin à la domination politique de la bourgeoisie capitaliste ; de la nationalisation du processus de production ; de la participation des travailleurs et du Peuple au choix des objectifs et au contrôle de leur réalisation ».

Un large débat, ouvert pendant le vin d'honneur a prolongé cette manifestation.