0748223/04/1971CHATELLERAULT
Mouvement largement suivie dans les usines châtelleraudaises
Le mouvement de grève des travailleurs de la métallurgie lancé par les centrales syndicales CGT et CFDT a été très largement suivi hier dans les usines châtelleraudaises, où les ouvriers ont cessé le travail pendant une heure, à 18 h., un meeting groupant plus de 100 participants se tenait salle de l’ancien Musée, en présence des responsables syndicaux sous la présidence de M. Daniel Duchamp. Celui-ci, dans son allocution d’ouverture donnait les chiffres suivants quant au mouvement : Sochata, 98 % ; SFENA, 90 % ; Merceron, 100 % ; Jaeger, 90 % ; Gallus, 100 % ; Bléreau, 97 % ; Sarco, 98 % ; SCM, 95 % ; Radio-Énergie, 95 %. M. Coussemacker secrétaire CGT Métallurgie, M. Moricet, CFDT, devaient prendre la parole et exposer les raisons de cette grève, en se félicitant de son succès.
Les unions locales CGT, M, Chauveau, et CFDT étaient représentées à ce meeting. A l’issue de ces allocutions, une motion adressée au président de la Chambre patronale de la Métallurgie de la Vienne était votée. Une délégation allait en remettre le texte à la sous-préfecture.
LA MOTION
Les travailleuses et travailleurs de la métallurgie du Châtelleraudais, réunis le 21 avril en un meeting commun et à l’appel des syndicats des métaux CGT et CFDT de Châtellerault :
« Approuvent l’accord inter-fédéral CGT CFDT, sur l’action entreprise pour le retour à la semaine de 40 h, en trois ans, sans diminution de salaire ; l’avancement de l’âge de la retraite à 60 ans ; la satisfaction de leurs autres revendications, notamment la garantie et la progression du pouvoir d’achat.
« Dénoncent l’intransigeance et le durcissement du patronat, de ne pas vouloir ouvrir de véritables négociations sur les propositions faites par les organisations syndicales CFDT et CGT.
« Exigent que s’ouvre dans un bref délai de véritables négociations entre le patronat et les organisations syndicales représentatives pour parvenir rapidement à un accord en vue de voir aboutir nos légitimes revendications.
« Constatant que le patronat assume l’entière responsabilité de la détérioration du climat social.
« Ils décident que les journées des 6, 7 et 21 avril, ne sont que des étapes dans leurs moyens d’action et affirment leur volonté de poursuivre l’action commencée, afin de mettre au point, sur la base des revendications communes, d’autres moyens permettant de réaliser la plus large union et d’assurer la participation massive des travailleuses et des travailleurs ».
le 04/10/2022 à 08:15
Source : Centre Presse
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