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« Jeudi 27 mai, à 17 heures, les ouvriers de l’usine de porcelaine ont débrayé pour manifester leur réprobation à l’égard du gouvernement par son refus d'accorder la retraite à 60 ans.

Réunis à la salle des fêtes en présence du secrétaire de l’Union locale, ils ont fait un tour d’horizon de la situation des vieux travailleurs. Le chômage qui les guette, les cadences de travail qui les use prématurément, la maladie et les accidents, autant d’éléments qui justifient à leurs yeux la retraite à 60 ans, avec 55 pour cent du salaire fourni par la Sécurité Sociale, et 20 pour cent par la caisse complémentaire.

Ils ont regretté que le gouvernement français soit un des seuls de la communauté à ne pas subventionner l’avenir de ses anciens travailleurs mais qu’au contraire il fait supporter au régime général des charges qui ne lui incombent pas ».

A l’issue de la réunion, le bureau de l’Union locale CGT devait adopter la motion suivante qui a été remise au maire, au député de l’arrondissement et au préfet de région.

« Devant les hausses constantes des prix, dues à une politique spéculatrice, telle la hausse du fuel qui atteint 50 pour cent en quinze mois, ce qui grève sérieusement le budget des ouvriers, l’Union locale des Syndicats CGT revendique pour tous les travailleurs chauvinois un rattrapage immédiat sur les salaires.

Pas de salaire au-dessous de 800 francs par mois dans un premier temps, afin d’arriver à 1.000 F. fin 71 pour 40 heures.

Le respect des libertés syndicales dans certaines entreprises. La retraite à 60 ans avec 75 pour cent du salaire.

Le réajustement des retraites existantes.

Le bureau de l’Union locale CGT