CGT

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Les organisations syndicales de la Fonction publique avaient volontairement annoncé leur ordre de grève de 24 h pour le 4 juin prochain, plusieurs semaines à l’avance afin de permettre la réouverture des négociations avec le secrétariat d’État à la Fonction publique : il n’en a rien été et le gouvernement porte donc l’entière responsabilité du mouvement auquel il contraint 2 millions et demi de salariés.

A qui fera-t-on croire qu’en accordant une majoration de 5.70 % du traitement de base assortie d’une clause de garantie jouant à partir d’une hausse des prix de 4 %, on permet une progression minimum de 2 % du pouvoir d’achat ?

Progression qui, de toute manière, demeure à ce taux bien inférieure à celle que l’on peut constater dans tous les autres secteurs d’activité.

Dans combien de temps commencera-t-on sérieusement, c’est-à-dire en vue de la mise en œuvre effective des reclassements nécessaires, l’étude promise depuis plus de 10 ans des problèmes que pose l’harmonisation des carrières dans la Fonction publique ?

Comment accepter le refus d’un engagement réel et, par voie de conséquence, le rythme auquel sont actuellement prises les mesures presque unanimement reconnues cependant comme de simple équité, pour intégrer progressivement dans le traitement la partie commune d’indemnité de résidence qui demeure non soumise à retenue pour pension civile et pour faire disparaître l’injustice du système des zones de salaires ?

Par ailleurs, les prix montent, et manifestement plus vite que prévu. Premier résultat de cette montée des prix pour les fonctionnaires : la majoration de 1,70 % de leur traitement, si généreusement « octroyée » par le gouvernement à compter du 1^er Janvier 1971, est totalement absorbée.

Les organisations syndicales appellent donc l’ensemble des fonctionnaires à une grève massive le 4 Juin pour imposer la réouverture des négociations et les invitent au meeting commun qu’elles tiendront à Poitiers, Salons de Blossac, à 15 heures.