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0754504/06/1971CHATELLERAULT

ON FERME LA POLYCLINIQUE, ON LICENCIE LE PERSONNEL

La CFDT communique :

« Suite à la maladie du chirurgien propriétaire, celui-ci décide la fermeture de son établissement avec licenciement du personnel sans avertir les organisations syndicales, à la veille des élections des déléguées du personnel.

- On entend déjà : « La maladie du chirurgien est due aux soucis occasionnés par les organisations syndicales et tout particulièrement la CFDT ».

Qu’en est-il exactement ? Pourquoi la CFDT a-t-elle dû intervenir dans les problèmes du personnel de la Polyclinique ?

- Tout simplement à la suite de la demande du personnel qui en avait assez de ne pas récupérer les jours fériés, de ne pas toucher d’ancienneté, de voir leurs heures supplémentaires non payées et finalement d’avoir une convention collective qui n’était pas appliquée.

La CFDT est intervenue :
1. En faisant intervenir l’inspection du travail.
2. En faisant, organiser les élections des déléguées du personnel.

Parce que notre but essentiel est la défense de l’intérêt des travailleurs. Ce qui permet d’exiger :
1. La garantie de l’emploi pour toutes les personnes employées à la Polyclinique, le personnel n’étant en aucun cas responsable de la fragilité de gestion qu’on invoque aujourd’hui pour cette entreprise dont la raison sociale (clinique privée à but lucratif) est le rapport de super profits aux propriétaire et actionnaires.

La menace de fermeture en pleine crise de gestion n’est qu’un moyen de pression sur :
- D’une part les pouvoirs publics pour obtenir des augmentations du prix de journée de la Sécurité sociale.
- D’autre part sur le personnel afin de lui faire abandonner ses droits et enfin sur l’opinion publique en faisant jouer le côté sentimental de l’affaire au détriment des organisations syndicales.

Il est anormal que l’homme de science et praticien qu’est le chirurgien doive résoudre des problèmes financiers et de gestion qui suffiraient à eux seuls à accaparer tout son temps et ses connaissances.

Le cumul de toutes ces choses risque d’amener l’homme à un surmenage tel que ses possibilités se dispersent et qu’il « craque ». Lorsque l’on a la responsabilité des malades et de 42 travailleuses cela devient extrêmement grave.

C’est pourquoi la CFDT intervient auprès du député-maire et du préfet pour réclamer un renforcement du service hospitalier du Châtelleraudais avec, en particulier, à la Polyclinique, un chirurgien à temps plein, celui-ci pouvant se consacrer entièrement à son art pour le plus grand bien de tous.

Ceux-ci ne peuvent rester indifférents. L’unité de soins existe, elle est pourvue de personnel qualifié et d’équipements complets, prête à tourner pourvu que le chirurgien puisse officier.

Nous sommes persuadés que le poids de la municipalité peut suffire à empêcher le sacrifice d 'une unité de travail aussi importante et la mise au chômage du personnel, privant ainsi les Châtelleraudais de grandes possibilités de soins. C’est pourquoi nous avons demandé une entrevue au député-marre et au préfet.

La Direction donnera sa position sur la date du licenciement collectif en fin de semaine.

 

 

le 15/10/2022 à 12:21

Source : Centre Presse

hospitaliers, clinique, fermeture

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