0756111/06/1971POITIERS
La grève, déclenchée à l’échelon national dans les services de la SNCF a gagné Poitiers, hier, à partir de 12 h. C’est, en effet, à cette heure que les syndicalistes ont déposé un préavis de grève de quarante-huit heures (renouvelable).
Les revendications des grévistes portent principalement sur des questions salariales. Dans un tract commun, les syndicats CGT, CFDT, FO et cadres CGT expliquent en substance :
« La direction a répondu négativement à toutes les revendications immédiates des organisations syndicales ; elle propose 1 % en avançant l’augmentation prévu en septembre ; elle veut reculer les 2 % du mois d’octobre au mois de décembre ; oppose un non catégorique à la prime de vacances. Seule proposition de la SNCF : une promesse de discussion le 17 juin sur les effectifs. La direction se moque des cheminots ; en conséquence, grève d’avertissement de quarante-huit heures ».
Ce matin, à 10 h, se tiendra une assemblée générale des grévistes.
La situation à 20 h.
Le mouvement s’est d’abord dessiné chez les « roulants » (agents de conduite et d’exploitation) du dépôt de Poitiers, puis s’est étendu aux employés sédentaires.
En début d’après-midi, la grève se répercutait déjà sur le trafic voyageurs avec la suppression, à 12 h. 04, du train omnibus à destination de Tours. Avant 19 h., on notait ensuite la suppression de deux autres omnibus : en direction de Parthenay (17 h. 36) et de Port-de-Piles (18 h. 52) et du train pour Limoges (18 h. 22).
C’est à partir de 20 h. que le trafic se paralysait sous l’influence de deux facteurs : les arrêts de travail plus nombreux sur l’ensemble du territoire et plus marqués avec la prise de travail à 20 h. des agents de Poitiers.
le 15/10/2022 à 14:56
Source : Centre Presse
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