CGT

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Nous avons, dans notre édition de samedi, signalé un incident qui, au cours du mouvement de grève qui affecte une partie des ateliers de l’usine Leclanché, avait mis aux prises un contremaître et un ouvrier mineur. A ce sujet, l’UD CFDT nous demande de publier le communiqué ci-dessous.

« Vendredi 18 juin, depuis 9 h. un groupe de travailleurs était en grève sans avoir défini l’heure de reprise. Les ouvriers attendaient non loin de leurs machines et l’un d'eux était en train de discuter avec un camarade lorsque son chef d’atelier lui donna l’ordre de reprendre le travail après avoir commandé à l’ouvrière qui le remplaçait de s'en aller.

Or un ouvrier en grève n’a à recevoir d’ordre de personne. Le travailleur refusa donc de faire ce qu’on lui demandait, car il n'avait pas encore décidé de reprendre. Alors le chef d’atelier s’est permis de l’insulter, de le prendre violemment à partie, et de le trainer brutalement devant sa machine. Une fois devant sa machine, l’ouvrier refusa de la faire fonctionner. L’autre le bouscula ; l’ouvrier repoussa l’agresseur dont la violence redoublait et il dut se défendre en portant un coup sur la poitrine de son chef qui aussitôt le frappa très violemment au visage, en provoquant des marques très apparentes dûment constatées par le médecin.

Les ouvriers ne veulent pas travailler sous la menace des coups et des insultes. Les patrons provoquent la violence. A nous de riposter ».

On achoppe sur les problèmes de fond

Si le mouvement qui avait déclenché cet incident vendredi dernier s’est arrêté après qu’une mise à pied ait été prononcée à l’encontre du chef d’atelier, ainsi qu’une lettre d’avertissement adressée à l’ouvrier, la grève d’une partie des ouvriers se poursuit pour faire aboutir les revendications dont nous avons déjà entretenu nos lecteurs.

Cette grève qui affectait hier environ 25 à 30 % du personnel cet atelier de fabrication, perturbe environ 50 % de la production de celui-ci.

Une réunion des délégués du personnel avec la direction, s’est tenue hier soir. Des problèmes particuliers et des situations individuelles ont été réglés. Quant aux problèmes de fond, aucune solution pour l’instant n’est en vue ; la direction les étudie. De nouvelles rencontres sont prévues. Mais il n’est pas certain qu’elles aboutiront selon les syndicalistes qui sont décidés à poursuivre leurs actions.