0765818/11/1971POITIERS
Une session de formation syndicale CFDT s’est tenue à Poitiers du 15 au 17 novembre, à l’Auberge de Jeunesse de Poitiers pour 28 militants du Gaz et de l’Électricité de France et des Régies, de la région Poitou-Charentes et Limousin.
Développer les capacités d’analyse
Ces journées de travail ont permis aux sessionnaires de réfléchir sur la « Société actuelle basée sur le profit, qui conditionne les travailleurs pour mieux les exploiter ». Dans le cadre de la formation, il a été mis l’accent sur la capacité d’analyse au sein des entreprises et d’une manière plus générale, sur la nécessité d’une prise de conscience du cadre de vie et des conditions de travail.
Modifications des rapports sociaux
Au cours de cette session, il a été également question, de l’évolution nécessaire des rapports sociaux hiérarchiques. La remise en cause du mode des hiérarchies a pour objectif une notion de rapports plus égalitaires. En un mot, savoir le pourquoi des choses.
« Cette réflexion est d’actualité devait dire un des animateurs compte tenu de la crise de l’autorité qui sévit actuellement dans les entreprises... ». Il poursuit : « Nous exigeons une modification des rapports par une meilleure concertation, moins d’autoritarisme ».
Par ailleurs, le thème du droit syndical dans les entreprises a été également étudié. De la section syndicale, les participants évoquèrent la pénétration de la CFDT dans les entreprises, grâce au rôle déterminant des sections syndicales de base.
Ce stage, animé par J.-P. Thiéblemont, de la Commission de formation fédérale et de J. Bernon, vice-président de la Fédération du Gaz et Électricité CFDT, a permis à chacun de prendre conscience de ses responsabilités et de s’exprimer largement et librement.
A propos de la Convention salariale
Tout naturellement, les syndicalistes CFDT devaient évoquer la non-signature le 12 novembre dernier du nouvel avenant à la Convention salariale. M. Bernon indique à ce propos : « Pour rester dans l’esprit du texte signé en février 1971, la CFDT a proposé 3 % de garantie du pouvoir d’achat par rapport à la moyenne des indices d’évolution des prix. La CFDT était prête à accepter la reconduction pure et simple pour un an de l’accord 1971.
Au lieu de négocier le taux minimum 1972 ainsi qu’elle s’y était engagée, la direction a cherché à nous imposer un avenant d’une nature différente. Le texte officiel signé par la CGT, FO, UNCM et la CFTC pour 1972 et 1973 décide que la garantie minimum n’est plus fixe mais varie de 2 à 3 % en fonction de l’évolution de la production intérieure brute et de la spécificité de l’entreprise. C’est le seul texte officiel signé, c'est donc lui qui a force de loi - dans ces conditions poursuit M. Bernon - le personnel comprendra qu’on y regarde à deux fois avant de s’engager.
La CFDT a suffisamment démontré qu’elle était pour une véritable politique contractuelle des salaires. En organisation responsable, elle entend examiner avec ses adhérents la portée d’un accord qui engage l’avenir du personnel. La CFDT attendra que ses adhérents dans les sections syndicales puissent le faire.
Photo : Les adhérents de l’Union régionale au cours d’une suspension des travaux
le 17/10/2022 à 16:27
Source : Centre Presse
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