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0768716/12/1971POITIERS

FO : INCOHÉRENCES GOUVERNEMENTALES EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ SOCIALE

On nous prie d’insérer :

Alors que l’irritant problème de la tutelle pour les organismes de base est, grâce à l’action opiniâtre et déterminante de la Confédération Force Ouvrière, sur le point d’aboutir à une solution satisfaisante, les empiètements de l’État sur le plan national deviennent intolérables.

Pour des raisons de prestige personnel et en vue de présenter un budget en équilibre, le gouvernement entend maintenant imposer brutalement au régime général de la Sécurité sociale de nouvelles charges et cela contre l’avis unanime des administrateurs des caisses nationales, après une parodie de concertation.

Parce que le gouvernement, plus soucieux d’électoralisme que d’aborder sérieusement les véritables problèmes avec les intéressés, dans le cadre d’une concertation qui ne relèverait pas d’un pur verbalisme, entend équilibrer le budget de l’État, il transfère avec mépris sur le seul régime général de Sécurité sociale, c’est-à-dire celui qui est essentiellement alimenté par les cotisations des basses catégories salariales, le soin de se substituer à la solidarité nationale.

Le gouvernement qui définit les options économiques, entend ainsi mettre en demeure le régime général de Sécurité sociale, d’équilibrer sur le plan de la maladie, divers autres régimes, en surimposant la masse salariale de l’industrie et du commerce, ceci afin de supporter les conséquences de ses propres options.

Incapable de traiter les problèmes de fond du régime agricole, il entend faire supporter encore un peu plus au régime général, le déficit croissant des allocations familiales agricoles.

Refusant de prendre toutes ses responsabilités dans la politique de santé, il n’a pas encore sorti un seul texte d’application de la loi hospitalière votée il y a un an avec toutes les conséquences graves qui ne manqueront pas d’en découler pour les prochaines années.

Bouc émissaire perpétuel, le régime général va devoir par ces dispositions supporter dans un proche avenir, le déficit des retraites des non salariés. Dans le même temps, le gouvernement prétend invoquer des difficultés financières pour refuser aux salariés et retraités du commerce et de l’industrie, la prise en compte des 37 ans 1/2 de cotisations au 1er Janvier 1972 !

Force Ouvrière dénonce une telle incohérence gouvernementale. Les empiètements irritants et abusifs du ministre des Finances, sous couvert saper les bases du régime général de Sécurité Sociale et à contrer les efforts des administrateurs mandatés par Force Ouvrière pour gérer dans la clarté, le salaire indirect qui appartient aux travailleurs et non pas à l’État.

Avec son bureau confédéral, l’UD Force Ouvrière s’élève contre une telle attitude particulièrement dangereuse pour l’existence même d’une Sécurité sociale humaine et de progrès.

 

 

le 18/10/2022 à 09:48

Source : Centre Presse

sécurité sociale

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