0769604/01/1972POITIERS
Pour de meilleures conditions de travail
Un mouvement de grève de 24 heures a été déclenché hier au centre manuel téléphonique de Poitiers par les téléphonistes du centre de transit régional. Ce mouvement revendicatif a perturbé l’acheminement des communications exigeant un transit. Ont été particulièrement affectés les appels des postes, renseignements, réclamations, télégraphe, interurbain et appels des zones rurales nécessitant une opératrice. De même, les communications vers l’étranger et celles venant de l’extérieur ont été gênées.
L’ensemble des communications téléphoniques automatiques ont été normales. La grève a touché 95 pour cent des effectifs (110 personnes travaillent au centre manuel - il s’agit d’opératrices et d’opérateurs), nous a-t-on dit dans les milieux syndicaux intéressés, à savoir la CGT et la CFTC.
Hier matin, à la prise de service, le personnel a décidé à l’unanimité de se rendre à la Préfecture de la Vienne pour déposer une motion dans laquelle sont expliqués les motifs de la grève.
Ce mouvement vient au terme d’une série d’actions tendant d’une part à demander une réduction d’horaire, promise depuis 1968, date à laquelle des assurances à terme furent données à cette catégorie de personnel des PTT et d’informer le public et les usagers, d’autre part, sur la motivation du mécontentement.
« Depuis des mois, nous avons informé le Ministère, la direction régionale, la Préfecture de l’objet de notre demande et là encore, des promesses nous ont été faites disent les porte-parole syndicaux.
A la Préfecture de la Vienne, c’est M. Inizan, directeur de cabinet de M. Vochel, qui a reçu la délégation des personnels en grève. Les grévistes entendent pour leur part, poursuivre leur action sous des formes diverses et répétées.
Une motion remise à la Préfecture
Le personnel exploitant de Poitiers interurbain a arrêté le travail ce lundi 3 janvier 1972. Il revendique la semaine en 38 heures et de meilleures conditions de travail.
Nous rappellerons les diverses actions que nous avons menées pour que ce problème soit résolu:
- déclarations lors des comités techniques dès 1968,
- diverses audiences, tant aux directeurs départemental et régionaux des télécommunications qu’à la Préfecture.
- récemment, une motion et deux pétitions devaient être de nature à montrer l’urgence de cette revendication.
Bien que M. le Préfet considère la revendication juste et allant dans le cadre des accords de 1968.
Malgré les rapports favorables transmis par MM. Rouault et Volatiar, directeurs régionaux des Télécommunications.
L’administration a refusé jusqu’à aujourd’hui d’accorder la semaine de 38 heures au personnel du Central téléphonique de Poitiers.
Réuni ce jour, le personnel unanime a décidé avec ses organisations syndicales, de poursuivre son action sous des formes diverses et répétées afin de conquérir cette semaine de 38 heures qui est déjà appliquée depuis 1968 dans tous les centres du transit régional et que l’effectif actuel et le trafic journalier justifient.
Syndicat CGT des P. et T. de la Vienne et Syndicat CFDT des P. et T. de la Vienne
le 01/11/2022 à 09:41
Source : Centre Presse
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