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0770719/01/1972POITIERS

QUATORZE LICENCIEMENTS À LA SOCIÉTÉ CHIMIQUE ROUTIÈRE

L’agence de Poitiers de la Société Chimique routière d’entreprise générale emploie 71 personnes. Le syndicat FO nous fait parvenir un texte dans lequel apparaît une mesure de licenciement visant quatorze employés.

« L’Union départementale FO s’élève d’une manière énergique contre les dispositions en cours qu’entend prendre l’Agence poitevine de la SCREG à l’encontre de 14 de ses ouvriers.

Sans aucun scrupule, les responsables de cette société vont de la sorte faire supporter le poids d’une gestion critiquable à ceux qui, à ce jour, se sont le plus attachés à rentabiliser l’entreprise.

Paradoxe ou coïncidence, le choix a été fixé sur une majorité d’anciens dont certains ont trente ans de présence effective dans cette même société !

Les prétextes mensongers de « tire-au-flanc », « d’intempéries », etc... veulent cacher la vérité.

Nous mettons dès lors en cause l’exercice d’un patronat de « droit divin » qui, indifférent à toutes conséquences sociales et humaines, nous paraît dépourvu de la moindre initiative à résoudre des problèmes qui devraient pourtant être des cas de conscience, cela pour sauvegarder des intérêts personnels et particuliers.

Ainsi, autre paradoxe, la Direction générale de Paris paraît méconnaître elle-même la réalité des faits et Poitiers serait la seule agence à prendre de telles mesures catégoriques motivées par la nécessité d’une saine gestion ! Il est pour le moins évident et très clair en ce qui nous concerne, qu’une carence incontestable sévit au niveau de la gestion même de cette entreprise.

Pourtant les références, dont se prévaut toujours la SCREG sur le plan national, sont suffisamment connues pour que des mesures aussi graves ne puissent engendrer un certain trouble dans l’esprit des travailleurs.

L’UD FO ne pourra, sous aucun prétexte, laisser sous silence de telles exactions, dès à présent nous entendons défendre la cause des travailleurs et de nos camarades de la SCREG en dénonçant les motifs réels des mesures en cours. Le terme de lock-out a été prononcé par l’un des responsables de la Direction ce qui rajoute à l’extrême gravité des initiatives que celle-ci entend prendre par l’exercice de l’hypocrisie.

Dès lors, nous nous devons de mettre ces responsables au pied du mur, les véritables responsables, car nous savons aussi que des divergences subsistent au niveau de cette même Direction.

Dans le contexte actuel aucune illusion n’est permise, 14 ouvriers aujourd’hui, cela peut vouloir dire 14 autres demain ! Notre appui est total car Force Ouvrière ne se contentera pas de veiller au respect de la Convention collective nationale qui régit l’Agence, bien que nous ayons relevé des infractions à l’ordonnance du 22 février 1945 sur le rôle des Comités d’entreprise. Notre organisation s’attachera à dénoncer, si besoin est, et aussi fermement que cela sera nécessaire, les véritables causes qui, aujourd’hui, situent le problème, si des assurances ne nous sont pas données dans les heures qui viennent ».

 

 

le 01/11/2022 à 11:23

Source : Centre Presse

licenciement, route, travaux publics

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