0771902/02/1972CHATELLERAULT
Sous ce titre, on nous prie d’insérer :
L’Union locale CGT de Châtellerault tient à apporter des précisions au sujet de l’action menée par les travailleurs des établissements Gallus avec leurs organisations syndicales de l’entreprise CGT et CFDT.
Les premières négociations qui eurent lieu jeudi 27 Janvier avaient pour but de régler les revendications des travailleurs présentées par les délégués du personnel CGT et CFDT.
Les propositions des sections syndicales CGT et CFDT, après consultation des travailleurs, étaient les suivantes : grille de salaire : 4 % d’augmentation des salaires pour tous dans l’immédiat, réduction de 1 h. 30 du temps de travail pour l’année 1972, sans diminution de salaire : une demi-heure au 1-3-72 ; une demi-heure au 1-9-72 ; une demi-heure en fin d’année ; garantir la progression du pouvoir d’achat des travailleurs ; 1 heure d’information mensuelle payée ; boni.
Les propositions de la Direction, dans cette première négociation, étaient :
- Grille de salaire (acceptée par la Direction ; 1,6 % d’augmentation des salaires, au 1-4-1972 ; 1 heure de réduction du temps de travail sans diminution de salaire soit : une demi-heure au 1-4-1972 ; une demi-heure au 1-10-1972 ; boni : proposition de le ramener à 3 % calculé sur le mois.
Pour ce qui est de l’heure d’information syndicale : rejetée et la clause de garantir la progression du pouvoir d’achat : à revoir dans des négociations ultérieures.
Devant les divergences entre les propositions syndicales et celles du patronat, la grève continuait le vendredi 28 janvier, sans qu’il y ait rupture dans les négociations.
Devant la gravité du problème les sections syndicales d’entreprise faisaient appel à leurs Unions locales pour relancer les négocations,
Pour la CGT tant qu’il n’y a pas rupture, il était nécessaire de continuer les négociations en vue d’aboutir à un règlement positif de ce problème dans l’intérêt des travailleurs et des travailleuses.
Seules nous préoccupaient les revendications essentielles des salariés et non des objectifs démagogiques et illusoires. Les travailleuses et les travailleurs, avec leurs organisations syndicales, étaient conscients que la grève déclenchée par 95 % des salariés l’était essentiellement pour faire aboutir leurs revendications et qu’ils étaient en lutte, pour appuyer leur représentants syndicaux dans la négociation.
Le vendredi 28 janvier, à 21 h. 45 s’ouvrait de nouveau la négociation et après des interruptions de séance pour nous permettre d’informer les travailleurs de l’évolution de la situation, il en ressortait les propositions patronales suivantes :
- 3 % d’augmentation pour tous à compter du 1er février 1972.
- 1 heure de réduction de temps de travail sans diminution de salaire : une demi-heure au 1-3-1972 ; une demi-heure au 1-9-1972.
- Reprise des négociations le 7 février 1972 pour les revendications restées en suspens, notamment la clause de garantie de la progression du pouvoir d’achat et le pourcentage du boni.
Après la consultation du personnel et accord de celui-ci le procès-verbal de constat était signé à 0 heure, le 29 janvier par les représentants syndicaux de l'entreprise et les Unions locales CGT et CFDT.
Nous rappelons que s’inclue la grille de salaire acceptée dans la première négociation,
Nous saluons la lutte menée dans l’unité par les travailleurs avec leurs organisations syndicales, mais nous les mettons en garde contre les mots d'ordre aventuristes lancés par des irresponsables bien plus soucieux de dévoyer le mouvement que de défendre les intérêts immédiats et les revendications essentielles des travailleuses et des travailleurs.
le 01/11/2022 à 13:14
Source : Centre Presse
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