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0773925/02/1972POITIERS

LES EMPLOYÉS DU CROUS DEMANDENT UN CONTRAT DE TRAVAIL ANNUEL

Hier sur les 239 personnes employées par le CROUS (Centre Régional des Œuvres Universitaires), 60 % selon la direction ; 70 % selon les représentants syndicaux ont observé un mouvement de grève pour obtenir principalement un contrat de travail de 12 mois.

En effet, 70 % de ce personnel, employé comme cuisinier, serveur, femme de ménage dans les restaurants et cités universitaires, ne travaillent que 9 ou 10 mois par an et ne touchent un salaire que sur cette période de travail.

Ni fonctionnaire, ni agent de l’administration, ce personnel ne peut s’inscrire au chômage et ne possède aucune garantie de l’emploi. Il est payé sur les recettes locales des prix des repas et des locations de chambres.

Sur les trois restaurants qui étaient ouverts hier - le R1, le R3 et le R5 - très peu de repas furent servis. Des piquets de grève étaient en place. Il était surtout proposé, aux étudiants, des sandwichs, contre des tickets de repas. Un grand nombre d’étudiants ont d’ailleurs marqué leur soutien aux grévistes en ne déjeunant pas sur le domaine universitaire. Certains, trouvant trop élevé le prix des sandwichs, en prirent un lot au « R1 » et les portèrent aux habitants de la cité d’urgence de St-Cyprien.

A 14 h., un meeting se tenait derrière le « R3 » sur le domaine universitaire, durant lequel, au nom de l’Union locale, M. Jean-Marie Brion et au nom de la fédération CGT de l’Alimentation, M. Proust, devaient prendre la parole en présence des grévistes, de plusieurs dizaines d’étudiants et des représentants de l’Union départementale de la CGT.

Après la lecture et l’adoption à l’unanimité d’une motion, les grévistes devaient la porter à M. Loriol, directeur du CROUS.

Dans cette motion il était donc réclamé par la section syndicale du CROUS de la CGT et l’ensemble du personnel, la mise en application sur le plan local, d’une revendication admise en Commission paritaire nationale et entrée en vigueur dans d’autres CROUS : le contrat de douze mois pour l’ensemble des salariés.

Parmi les autres revendications figurent : la fixation d’un salaire mensuel de base à 1.000 F, une réduction de la durée du travail et le respect des avantages en vigueur.

Des premiers pourparlers qui eurent lieu, il ressortait hier soir que les solutions seraient à chercher ensemble entre employeur et employés ; mais aucun calendrier n’a été arrêté.

 

 

le 01/11/2022 à 18:07

Source : Centre Presse

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